LA NATION Quotidien National D'information
Les chiffres de l’Enseignement supérieur en Algérie donnent à rêver. Juste cette année, près de 1,7 million d’étudiants, dont 88.000 nouveaux inscrits, feront leur entrée aujourd’hui. Reste à atteindre la qualité tant espérée.
On nous parle aussi de l’adoption d’un principe de gouvernance dans la gestion des opérations administratives et du renforcement des ressources humaines ainsi que matérielles pour une formation de qualité.
Il a, ainsi, été procédé à l’orientation de 332.837 bacheliers sur un total de 345872 élèves, soit 99,73%. Un effort qui a également permis d’orienter, selon les statistiques du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mers) d’orienter “plus de 71% des nouveaux bacheliers (…) vers l’un de leurs trois premiers choix”.
Par ailleurs, 20.200 nouvelles places pédagogiques dans plusieurs wilayas ont été réceptionnées pour porter les capacités d’accueil globales à 1.471.000 places pédagogiques.
En matière d’hébergement, 21.170 lits supplémentaires ont été livrés portant ainsi les capacités d’accueil est passée à 671.000 lits. En parallèle, sept résidences universitaires ont été fermées pour travaux de réfection à Alger, Biskra, Tlemcen, Mostaganem, Relizane et Constantine, et leurs étudiants transférés à d’autres lieux.
Pour ce qui est de l’encadrement pédagogique, 1.400 nouveaux postes ont été affectés pour le recrutement de maîtres assistants de classe B, avec l’exploitation des postes vacants durant l’exercice 2020. En outre, 1.655 postes ont été pourvus pour le recrutement de maîtres assistants de classe B et 429 postes de professeurs hospitalo-universitaires de classe B. L’objectif consiste à atteindre le nombre de 65.500 professeurs chercheurs, soit une moyenne d’un professeur pour 25 étudiants.
Un nouveau mécanisme a été introduit, cette année, pour une mise à niveau universitaire au bénéfice des maîtres de conférences de classe B et la préparation d’une nouvelle loi concernant le professeur visiteur. La disposition sera à même d’attirer les compétences nationales résidant à l’étranger et les compétences scientifiques étrangères.
Cette saison sera également placée sous la menace de l’épidémie du covid-19 dont le danger plane toujours sur le pays. Les autorités ont prévu l’adoption de d’un protocole sanitaire spécial de lutte contre la pandémie du Covid-19, pour chaque établissement universitaire. Mais ce sont les directeurs qui seront chargés de l’adapter, après concertation avec les partenaires sociaux et les autorités locales.
Le Mers services du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique évalue, d’autre part, l’expérience du dispositif hybride qui s’appuie sur une alternance entre enseignement en mode présentiel et à distance. Imposée par la crise sanitaire, la méthode s’appuie sur l’enseignement en présentiel pour les unités fondamentales et méthodologiques, et le mode à distance pour les unités transversales et de découverte.
Le déploiement de tous ces moyens, considérables sur le papier, n’a cependant qu’une influence indirecte sur le niveau des universités, les écoles et les instituts supérieurs algériens. L’enseignement supérieur, disent les spécialistes, a besoin d’une refonte en profondeur et d’une nouvelle philosophie pédagogique pour doter l’Algérie d’une véritable pépinière de cadres et de chercheurs capables de relever le défi de l’économie du savoir
Mourad Fergad
