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Vaccin anti-Covid-19 : l’Algérie réceptionne 500 000 doses de «Spoutnik V»

Une journée avant l’expiration de l’échéance fixée par le président de la République, un premier lot de vaccin anti-coronavirus, comportant 500 000 doses, est arrivé, hier, en Algérie en provenance de l’aéroport de Moscou-Cheremetievo.
Les caisses ont été chargées à bord du cargo de l’Armée nationale populaire dans la soirée de jeudi, à l’aéroport de la capitale russe.

Sur la page facebook de la Radio nationale, des images de l’atterrissage du l’Iliouchine de l’Armée nationale populaire sur l’aéroport militaire de Boufarik, ont été largement diffusées.

Le cargo a été accueilli par le ministre de la Santé, Abderahmane Benbouzid, le ministre délégué chargé de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, le ministre de la Communication, Ammar Belhimer et le DG de l’Institut Pasteur, le Dr. Fawzi Derrar.
La campagne de vaccination débute aujourd’hui à l’hôpital de Blida, ont annoncé les autorités. Un choix symbolique puisque cette wilaya est le premier foyer de l’épidémie en Algérie.
Les premières doses du vaccin seront administrées au personnel du corps médical, aux personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques avant d’élargir l’opération aux différentes catégories de la société, a-t-il précisé dans une déclaration à la presse nationale.
En plus du vaccin russe, il est attendu que l’Algérie reçoive un autre lot de vaccin anti-Covid-19 en provenance de la Chine et de l’Inde, ainsi que d’autres pays.
L’Algérie devrait, en effet, réceptionner, en février, un autre lot du vaccin développé par le laboratoire pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca en collaboration avec l’Université d’Oxford.
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, avait présenté, lors d’une réunion du gouvernement, fin décembre, les démarches engagées par son secteur dans le cadre de l’acquisition du vaccin anti-Covid-19, portant sur l’état d’avancement des contrats y afférents et qui permettront la réception des premières livraisons du vaccin afin d’entamer l’opération de vaccination dès le mois de janvier.
Dans la perspective du lancement de la campagne de vaccination, une formation des encadreurs de cette campagne contre la Covid-19 a été lancée dernièrement. “Ces formateurs sont appelés à former, à leur tour, d’autres personnes au niveau local”, avait souligné le porte-parole du Comité scientifique chargé du suivi de l’évolution du Coronavirus, Dr Djamel Fourar sur les ondes de la radio nationale. Selon ce responsable, le vaccin sera administré “obligatoirement en 2 doses, pour la même personne avec un intervalle de 21 jours”. “Autrement, ce vaccin sera sans effet étant donné que chaque dose ne procure que 50 % d’immunité contre le virus”, a-t-il expliqué, insistant sur l’importance que le personnel de la santé soit la première catégorie de la population à en bénéficier, suivi des différents corps de sécurité, des citoyens âgés de 65 ans et plus, puis des malades chroniques. “S’en suivra, enfin, toute la population de 18 ans et plus, les essais cliniques entrepris dans le monde n’ayant pas concerné, à ce jour, celle en dessous de cette tranche d’âge ainsi que les femmes enceintes”, a-t-il soutenu, avant d’insister sur les critères de “sécurité, d’efficacité et de chaîne de froid” sur lesquels s’est basée l’Algérie dans ses choix de vaccins.
Le Dr Fourar a tenu, dans ce contexte, à rassurer la population, soutenant que “l’Algérie a opté pour des vaccins sûrs, avec une bonne innocuité et le moins d’effets secondaires”. Toutefois, “il faut aussi savoir que la campagne de vaccination durera un an ou plus”, a-t-il prévenu, faisant remarquer qu'” aucun pays ne peut mener sa campagne de vaccination avec un seul vaccin”. Il a estimé, à ce titre, qu'”un taux minimum de 60 à 70 % de couverture vaccinale” est nécessaire pour réussir à stopper la circulation du virus. Et de rappeler qu’en sus des vaccins importés, l’Algérie bénéficiera du dispositif Covax de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), incluant 190 pays et garantissant à ces derniers de faire vacciner, à proportions équitables, 20 % de leurs populations respectives.

Synthèse : Sid Ali

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