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Les plaidoiries de la défense des cadres du ministère

Procès en appel de l’Affaires du montage automobile

Le procès en appel dans les deux affaires de montage automobile et du financement occulte de la campagne électorale pour la présidentielle d’avril 2019, se poursuit hier à la Cour d’Alger, par les plaidoiries du collectif de défense des cadres du ministère de l’Industrie et de Fares Sellal, fils de l’ancien Premier ministre.

Dans ce cadre, la défense de Abdelkrim Mustapha, ancien cadre au ministère de l’Industrie, a demandé la relaxe de son mandant, appuyant sa demande par le fait que ce dernier “n’a aucune autorité pour prendre des décisions qui relèvent des prérogatives du ministre du secteur”.

La même demande a été formulée par la défense de Mekraoui Hassiba, cadre au même ministère, et ce au vu de l’absence de preuves incriminant l’accusée dans le “scandale” du dossier de montage automobile.

Le collectif de défense de l’accusé Agadir Omar, Directeur du développement industriel au ministère de l’Industrie, a affirmé que leur mandant attend d’être relaxé car “n’ayant aucune prérogative pour accepter ou refuser les dossiers des opérateurs”, sa mission consistant uniquement à recevoir et orienter les opérateurs et les partenaires étrangers.

La défense Fares Sellal a plaidé, à son tour, “la relaxe” de l’accusé, avançant que ce-dernier s’est “lancé dans un partenariat dans le domaine de la commercialisation puis de montage automobile durant les années 2012 et 2017, au moment où son père n’occupait pas le poste de Premier ministre”.

Le procès se poursuivra par les plaidoiries des collectifs de défense des autres accusés.

Le Procureur général près la Cour d’Alger avait requis, jeudi dernier, des peines de 20 ans de prison ferme à l’encontre des deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, et de 15 ans de prison ferme à l’encontre des deux ministres de l’Industrie, Youcef Yousfi et Mahdjoub Bedda, outre une peine de 10 ans de prison ferme à l’encontre des anciens ministres, Abdelghani Zaalane et Nouria Yamina Zerhouni et des hommes d’affaires Mohamed Bairi, Ahmed Maazouz, Ali Haddad et Hadj Malik Said.

Une peine de huit (8) ans de prison ferme a été également requise à l’encontre Aboud Achour (ancien directeur de la BNA), et des hommes d’affaires Hassane Larbaoui et Farès Sellal, fils de l’ancien Premier ministre, et d’anciens cadres au ministère de l’Industrie, Hassiba Mokraoui et Tira Amine.

Le Procureur général a requis cinq (5) ans de prison à l’encontre de Chaid Hamoud, trésorier de la campagne électorale de l’ancien Président Bouteflika, et trois (3) ans pour les frères Semmai. Il s’agit également d’amendes allant de 1 à 3 millions de dinars avec confiscation de tous leurs biens.

Pour rappel, ce procès intervient suite à l’appel interjeté par le Parquet et le collectif de défense contre le verdict prononcé, le 10 décembre 2019, par le Tribunal de Sidi M’hamed, condamnant, notamment, l’ancien ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb à une peine de 20 ans de prison ferme assortie d’une amende avec émission d’un mandat d’arrêt international et l’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia à une peine de 15 ans de prison ferme avec confiscation de tous ses biens.

L’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal a écopé d’une peine de 12 ans de prison ferme et les anciens ministres de l’Industrie Youcef Yousfi et Mahdjoub Bedda d’une peine de 10 ans de prison ferme.

R.N

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