Cinquante-six citoyens, arrêtés samedi à Alger lors d’une tentative de manifestation contre le régime, ont été présentés, hier, devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed qui a prononcé l’abandon des poursuites judiciaires pour les uns et la citation directe pour les autres.
Le parquet a ordonné, toutefois, la comparution immédiate pour les 52 autres prévenus, ayant passé une nuit en garde à vue dans différents commissariats de la capitale, dont Djamel Saïdouni journaliste au site électronique “Avant-garde” et son neveu, Mohamed Daïd, Rabah Hirèche, Belamar Belkacem, Allam Lotfi et l’étudiant Zakaria Ouhadi.
Le journaliste Khaled Drareni, les deux activistes Samir Belarbi et Lyes Hamitouche ainsi que l’ancien policier Toufik Hassani ont été maintenus en garde à vue. Transférés au commissariat du Cavaignac pour complément d’enquête, ils seront représentés aujourd’hui devant le procureur près du tribunal de Sidi M’hamed à Alger pour “attroupement non armé”.
Pour rappel, des manifestations ont été organisées, samedi dans plusieurs wilayas du pays contre le système politique et pour le changement.
Des manifestations et des rassemblements ont été tenus dans les wilayas de Béjaia, de Constantine, Bouira, Mostaganem, Alger, Oran, de Annaba et Guelma.
Selon des sources médiatiques et des vidéos postées sur les réseaux sociaux, la marche à Alger-Centre a été réprimée par les forces de l’ordre. Plusieurs interpellations ont été signalées à la rue Victor Hugo, dont le militant et ex-détenu Samir Belarbi.
Hier, au moment de leur présentation devant le procureur, plusieurs journalistes ont tenu un sit-in devant le tribunal de Sidi M’hamed revendiquant la libération de Drareni.
La DGSN dément catégoriquement l’utilisation de la force
La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a démenti catégoriquement les informations relayées par des sites d’information et sur les réseaux sociaux selon lesquelles la police aurait utilisé, samedi à Alger Centre, la force contre des manifestants.
“La DGSN dément catégoriquement les informations relayées par certains sites d’information et sur les réseaux sociaux selon lesquelles les services de la police auraient utilisé la force contre des manifestants”, a indiqué hier un communiqué de la DGSN.
Selon la même source, “après avoir enregistré une marche non autorisée dans une rue à Alger lors de laquelle les manifestants ont occupé la voie publique, ce qui mené à l’obstruction totale du trafic routier et à la fermeture de certains locaux commerciaux, les services de police sont intervenus, conformément aux lois et réglementations en vigueur, pour maintenir l’ordre public, rouvrir la voie à la circulation et rétablir la quiétude parmi les citoyens”.
Cette opération a permis d’arrêter nombre de participants à cette marche non autorisée avant de relâcher, le même jour, la majorité d’entre eux, tandis que le reste des interpelés sera déféré devant la juridiction compétente”.
“Dans le cadre de ses engagements constitutionnels et soucieuse de la protection des personnes et des biens, la DGSN veillera à la sérénité et la sûreté publiques pour le bien-être du citoyen et du pays”.
H.S