Lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies tenue à New York le 30 juin 2025, l’Algérie, par la voix de son représentant permanent adjoint auprès de l’ONU, M. Toufik Laid Koudri, a exhorté la communauté internationale à faire de la conférence sur la solution à deux États un véritable point de départ pour une démarche concrète et résolue menant à la création d’un État palestinien indépendant, avec El-Qods pour capitale.
M. Koudri a souligné l’urgence d’une solution juste à la question palestinienne, affirmant que cela ne relève pas seulement des droits inaliénables du peuple palestinien, mais qu’il s’agit aussi de préserver l’ordre international et le respect du droit. Il a mis en garde contre l’inaction face aux violations continues du droit international par l’entité sioniste, qualifiant ces agissements d’obstacle majeur à la paix au Moyen-Orient. Le diplomate a rappelé que la conférence sur la solution à deux États, initialement prévue en juin à New York avant d’être reportée en raison de l’agression israélienne contre l’Iran, doit désormais marquer un tournant vers des engagements concrets.
Dans son discours, il a dénoncé le mépris persistant du droit international dans la région, notamment à travers la politique de colonisation et les agressions militaires menées par Israël. Selon lui, l’usage systématique de la force, au mépris des résolutions internationales telles que la résolution 2334 du Conseil de sécurité, traduit une vision du monde où la loi du plus fort prime sur la justice et l’équité.
M. Koudri a également dressé un lourd bilan de l’agression israélienne contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre 2023, qui aurait causé la mort de 56 531 personnes et blessé plus de 133 000 autres. Il a insisté sur le fait que ces chiffres représentent des vies humaines, des rêves brisés et des familles détruites, et non de simples données statistiques.
Dans une seconde intervention au Conseil de sécurité, M. Ahmed Sahraoui, vice-coordinateur politique de la mission permanente de l’Algérie auprès de l’ONU, a réagi au vote sur le renouvellement du mandat de la Force des Nations unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD). Il a dénoncé les violations israéliennes en Syrie, notamment dans le bassin du Yarmouk et sur le mont Hermon, dépassant largement les limites fixées par les accords de désengagement.
M. Sahraoui a critiqué l’inaction du Conseil de sécurité face à ces violations répétées, et a appelé à des mesures concrètes pour y mettre fin. Il a exprimé le soutien de l’Algérie au renouvellement du mandat de la FNUOD, estimant que sa présence est cruciale pour maintenir une stabilité régionale déjà fragile. Cependant, il a regretté que la résolution adoptée reste silencieuse sur les crimes documentés dans le rapport du secrétaire général de l’ONU.
Pour conclure, l’Algérie a réaffirmé que le Golan est un territoire syrien occupé, et que toute tentative d’en modifier le statut juridique est nulle et non avenue. Elle a appelé le Conseil de sécurité à assumer pleinement ses responsabilités pour garantir le respect du droit international et la paix dans la région.
Abir. N