La chambre d’accusation près la Cour d’Alger examinera mercredi prochain l’appel introduit par la défense de l’écrivain franco-algérien, Boualem Sansal contre le mandat de dépôt décidé par le juge d’instruction, a rapporté hier le quotidien El Watan en qualifiant ses sources de sûres sans pour autant les nommer.
Le journal a révélé, par ailleurs, que la défense de l’écrivain est assurée par des avocats commis d’office, sans les nommer, encore une fois. A rappeler que son avocat français, François Zimeray avait parlé d’ « avocats algériens » avec qui il faisait équipe, et qu’ils ont pu voire son client et lui parler. Zimeray, qui assure la défense de la maison d’édition Gallimard, l’éditrice de Boualem sansal, s’est dit ne pas souhaiter aller à Alger pour le procès de l’écrivain et qu’il souhaiterait le voir défendu par des avocats algériens.
Selon la même source, l’écrivain a été entendu par le juge d’instruction dans le cadre d’une enquête sur ses « dernières déclarations publiques et ses relations avec certains milieux considérés par les autorités algériennes comme hostiles à l’intégrité territoriale, voire en lien avec le MAK, un mouvement considéré par l’Algérie comme étant une organisation terroriste».
Le journal précise qu’en raison de son âge avancé (75 ans), Boualem Sansal «n’a fait qu’un passage à la prison de Koléa, vers laquelle il a été transféré, avant d’être admis au pavillon pénitentiaire du CHU Mustapha, à Alger».
Boualem Sansal avait été arrêté le 16 novembre à l’aéroport d’Alger alors qu’il rentrait de France. Présenté devant la justice le 21 novembre, il a été inculpé de « plusieurs faits liés à l’article 87 bis du code pénal et à d’autres dispositions relatives aux atteintes à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale ».
Sid Ali