Le tribunal du pôle pénal spécialisé dans les crimes liés aux technologies de l’information et de la communication, à Dar El Beïda, a condamné Yacoub Belhassine, surnommé “le faux général”, à 10 ans de prison ferme et à une amende d’un million de dinars.
“K. Abdelkarim”, un complice en fuite a été condamné à 5 ans de prison ferme et à une amende d’un million de dinars. De leur côté, les accusés placés sous contrôle judiciaire ont obtenu un acquittement.
Yacoub Belhassine, 25 ans aujourd’hui. Il n’avait au moment des faits qu’à peine 20 ans. En 2018, il s’est installé en Grèce. C’est à partir de là qu’il a commencé à escroquer des hauts responsables, algériens mais aussi étrangers dont des ambassadeurs et des consuls. Parmi ses victimes, se trouvent des walis, des ministres, des cadres de l’administration locale, des directeurs de l’action sociale dans les wilayas de Béjaïa, Tlemcen, Bouira, Tamanrasset, Annaba, Sidi Bel Abbès, Tipasa, des walis, des magistrats, des diplomates. On compte sur la liste pas moins de 64 responsables. Sa méthode est simple. Utilisant exclusivement le téléphone, il se présentait comme officier supérieur de la Sécurité intérieure, ou comme colonel de la sécurité de l’armée et souvent comme secrétaire du cabinet de la présidence de la République. Ainsi, il a su extorquer des sommes colossales en dinars et en devises.
Belhassine est accusé de «faux et usage de faux dans les écritures administratives», «intervention, sans en avoir la qualité, dans des fonctions publiques, civiles ou militaires», «escroquerie et tentative d’escroquerie en recourant aux TIC» et «violation de la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l’étranger».
Lors de son procès, une peine de 20 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 20 millions de dinars, a été requise. Une autre de 7 ans de prison contre un des prévenus en fuite, une amende de 7 millions de dinars et un mandat d’arrêt international, et une condamnation de 5 ans de prison et 5 millions de dinars d’amende contre le reste des mis en cause, dont les deux frères et la sœur de Belhassine.
R.N