Le Croissant-Rouge palestinien a annoncé ce mardi que tous ses centres médicaux à Ghaza étaient hors service en raison des ordres d’évacuation des forces d’occupation sionistes dans de nombreux quartiers de la ville.
Dans un communiqué, le Croissant-Rouge palestinien a indiqué que tous ses centres médicaux et cliniques d’urgence dans le gouvernorat de Ghaza étaient hors service, “en raison des évacuations forcées imposées par l’occupant dans diverses zones du gouvernorat (de Ghaza) où se trouvent ces centres médicaux et cliniques”.
Tôt mardi, l’hôpital Al-Ahli, dans la ville de Ghaza, a également déclaré avoir été contraint par l’armée d’occupation sioniste de fermer ses portes après que ses environs ont été la cible de tirs sionistes.
La direction de l’hôpital a déclaré que tous les patients et les personnes déplacées ont été contraints de quitter l’hôpital, ce qui les a exposés aux attaques des forces sionistes.
L’armée d’occupation sioniste a effectué une série de frappes aériennes dans les environs de l’hôpital, rendant impossible l’accès à celui-ci.
Lundi, l’armée d’occupation a ordonné aux habitants de plusieurs quartiers de la ville de Ghaza de quitter les lieux, alors qu’elle menait des raids dans plusieurs zones de l’est et du sud de la ville de Ghaza.
Au cours de son agression génocidaire sur Ghaza, qui en est à son neuvième mois, l’entité Sioniste n’a eu de cesse de cibler des installations civiles telles que des écoles, des hôpitaux et des lieux de culte. Selon les règles de la guerre, ces installations sont protégées contre toute atteinte, car les attaques les ciblant pourraient être qualifiées de crimes de guerre.
Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, l’entité Sioniste s’est attirée les foudres de la communauté internationale en poursuivant son offensive brutale contre la bande de Ghaza, depuis le 7 octobre 2023.
436 malades atteints de cancer sont morts faute de traitement
Au moins 436 patients atteints de cancer sont décédés en raison du manque de traitement dans la bande de Ghaza depuis le 7 octobre, selon les autorités sanitaires palestiniennes.
Le ministère de la Santé à Ghaza a annoncé lundi “la mort de 436 patients atteints de cancer en raison du blocus imposé par l’occupation sur l’entrée des secours et du manque de soins nécessaires à fournir aux patients depuis le déclenchement de la guerre en octobre dernier”.
La fermeture du passage de Rafah par l’entité sioniste a empêché l’évacuation médicale d’au moins 2 000 patients, a déclaré fin juin l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
“Au moins 10 000 personnes ont besoin d’être évacuées de Ghaza”, selon l’agence onusienne qui ajoutait que c’était “une sous-estimation du nombre nécessitant des soins intensifs pour des traumatismes de guerre et des maladies chroniques”.
Les enfants meurent d’une campagne de famine sioniste “intentionnelle et ciblée”
Les experts des droits de l’homme de l’ONU ont accusé mardi l’entité sioniste de mener une campagne de famine intentionnelle et ciblée” qui a entraîné la mort d’enfants à Ghaza, en proie à des agressions sionistes barbares depuis neuf mois.
“Nous déclarons que la campagne de famine intentionnelle et ciblée contre le peuple palestinien est une forme de violence génocidaire et a entraîné une famine dans toute la bande de Ghaza”, ont déclaré dix experts indépendants des Nations Unies, dans un communiqué, relayé par des médias.
Les experts ont énuméré les cas de trois enfants martyrs, récemment morts “de malnutrition et de manque d’accès à des soins de santé adéquats”.
“Trente-quatre Palestiniens sont morts de malnutrition depuis le 7 octobre, la majorité étant des enfants”, ont ajouté les experts, nommés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, mais qui ne parlent pas au nom de l’ONU.
Un enfant Palestinien de six ans est décédé à cause de la famine, de déshydratation et du manque de fournitures médicales dans le centre de Ghaza, avait rapporté dimanche l’agence de presse palestinienne, Wafa, citant des sources médicales, portant à 41 le nombre de victimes de malnutrition dans l’enclave.
Des sources médicales avaient précédemment annoncé qu’une cinquantaine d’enfants palestiniens souffraient de malnutrition et de famine dans le nord de Ghaza.
Lundi, le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué qu'”un demi-million de personnes dans la bande de Ghaza sont confrontées à des niveaux de faim catastrophiques”.
Début juin dernier, le Bureau des médias à Ghaza avait averti que plus de 3.500 enfants palestiniens confrontés à une malnutrition aiguë, risquaient de mourir à Ghaza, “ce qui les expose à la mort, à des maladies infectieuses et retarde leur croissance et leur développement”.
300 000 élèves ne sont plus scolarisés depuis 9 mois
L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a annoncé lundi que près de 300 000 de ses élèves dans la bande de Gaza n’étaient plus scolarisés depuis 9 mois.
L’UNRWA a ajouté, dans un message publié sur son compte sur la plateforme “X”, qu’elle “considère l’éducation comme essentielle, et avec plus de 700 écoles dans la région, l’agence atteint des centaines de milliers d’élèves”.
“Près de 300 000 de nos élèves à Ghaza ne sont plus scolarisés depuis 9 mois”, a indiqué l’agence.
L’agence onusienne a souligné que ses équipes continuent d’apporter “un soutien psychologique et social aux enfants de Ghaza”.
R.I