Le Programme alimentaire mondial (PAM) a affirmé qu’un tiers de la population de Ghaza n’a pas mangé depuis plusieurs jours d’affilée, en raison du blocus imposé par l’entité sioniste sur l’enclave palestinienne. “La crise alimentaire à Ghaza atteint des niveaux de désespoir sans précédent, avec un tiers de la population privée de nourriture pendant plusieurs jours d’affilée”, a déclaré mardi le directeur de la préparation et de la réponse aux urgences au sein du PAM, Ross Smith, dans un communiqué.
L’Agence onusienne a, en outre, fait remarquer qu'”un quart des habitants de Ghaza seraient confrontés à des conditions proches de la famine, tandis que 100.000 femmes et enfants souffriraient de malnutrition aiguë”. Lundi, le PAM avait indiqué que la situation humanitaire dans la bande de Ghaza a atteint un niveau de détérioration inédit, alertant sur la mort de personnes atteintes de malnutrition. Depuis le 2 mars dernier, l’entité sioniste a fermé tous les points de passage vers Ghaza, empêchant l’acheminement de nourriture, de médicaments et de l’aide humanitaire.
Par ailleurs, le ministère de la Santé à Gaza a annoncé mardi le décès de 15 Palestiniens, dont 4 enfants, au cours des dernières 24 heures, en raison de la politique de famine imposée par Israël, qui s’inscrit dans le cadre d’une guerre de génocide en cours depuis 22 mois.
Dans un communiqué, le ministère a déclaré : « Les hôpitaux de la bande de Gaza ont enregistré 15 décès, dont 4 enfants, dus à la famine et à la malnutrition, au cours des dernières 24 heures. »
Cela porte à 101 le nombre total de décès dus à la famine et à la malnutrition depuis octobre 2023, dont 80 enfants, selon les chiffres du ministère.
Plus tôt hier, des sources médicales avaient fait état du décès d’un Palestinien diabétique, d’un enfant et d’un nourrisson, tous morts à cause de la malnutrition.
Les autorités sanitaires palestiniennes ont indiqué que 8268 Palestiniens sont tombés en martyrs et 30470 autres ont été blessés depuis le 18 mars, date de la reprise de l’agression sioniste, notant que les corps de nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres. Elles ont également précisé que le bilan des attaques de l’armée sioniste visant les Palestiniens qui attendaient l’aide humanitaire à Ghaza s’élève à 1026 martyrs et 6563 blessés.
Le bilan de l’agression génocidaire s’est alourdi à 59106 martyrs
Le bilan de l’agression génocidaire menée par l’occupation sioniste contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre 2023, s’est alourdi à 59106 martyrs et 142511 blessés, ont indiqué mardi les autorités sanitaires palestiniennes. Selon la même source, les corps de 77 martyrs et 376 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza au cours des dernières 24 heures.
Des sources médicales dans la bande de Gaza ont rapporté que le bilan des victimes des bombardements israéliens sur la bande, depuis l’aube d’hier, s’est élevé à 43 morts, dont 10 personnes en attente d’aide humanitaire, ainsi que des dizaines de blessés.
Le complexe médical Al-Chifa a confirmé avoir reçu un grand nombre de morts et de blessés provenant du site ciblé, en particulier des tentes de déplacés dans le camp de la plage (Al-Shati), à l’ouest de la ville de Gaza.
Le correspondant de RT a rapporté hier à midi qu’un bombardement intensif terrestre et aérien israélien a visé plusieurs zones du sud et du centre de la bande de Gaza, détruisant plusieurs habitations et provoquant un état de panique parmi la population.
Il a précisé que l’artillerie israélienne a tiré plusieurs obus vers le quartier Al-Amal, à l’ouest de Khan Younès, en parallèle avec des frappes aériennes sur le quartier de Batn Al-Samin dans la même zone, ce qui a entraîné la destruction complète de plusieurs maisons, sans qu’un bilan définitif des victimes ne soit encore disponible.
Le journaliste a également signalé que des drones israéliens ont ouvert le feu sur des Palestiniens près de l’incubateur avicole Safi, au sud de Deir al-Balah, au centre de la bande de Gaza.
Par ailleurs, les équipes médicales de l’hôpital Al-Quds, géré par le Croissant-Rouge palestinien, ont traité 118 blessés et enregistré un décès depuis l’aube, à la suite d’un bombardement visant des civils en attente d’aide humanitaire près du carrefour Nabulsi, au sud-ouest de la ville.
La direction de l’hôpital a déclaré que les équipes médicales travaillaient dans des conditions de terrain très difficiles et sous une pression énorme pour sauver des vies, soulignant la grave pénurie de ressources médicales et l’épuisement extrême du personnel.
Le directeur de l’hôpital baptiste (Al-Maamadani) a affirmé que les médecins sont affamés, privés de nourriture, de sommeil et de repos, tout en poursuivant leur mission humanitaire malgré un effondrement physique et psychologique.
L’armée israélienne a également mené une série de frappes aériennes et de bombardements intenses sur plusieurs zones de la bande, notamment au sud et à l’est de Deir al-Balah, ciblant les maisons des familles Bachir et Al-Buhaysi, ce qui a fait deux morts dans le quartier Al-Hakar.
D’autres frappes ont touché les zones à l’est de Jabalia et le quartier At-Tuffah à l’est de la ville de Gaza, en même temps qu’un hélicoptère Apache israélien ouvrait le feu à l’est de la ville.
Dans un autre développement tragique, la fillette Iman Mohammed Abdel Karim Harz, âgée de 9 ans, est décédée des suites de ses blessures subies lundi lors d’un bombardement visant un groupe de civils près du complexe As-Sahaba, au centre de Gaza.
Des sources médicales ont également annoncé le décès du jeune Tareq Mohammed Dhaher, grièvement blessé il y a quelques jours dans le camp de la plage (Al-Shati).
L’OMS dénonce des attaques contre ses locaux
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénoncé lundi des attaques sionistes contre la résidence de son personnel et son principal entrepôt dans la ville de Deir el-Balah, dans la bande de Ghaza. “La résidence du personnel de l’OMS à Deir el-Balah, dans la bande de Ghaza, a été attaquée trois fois aujourd’hui, de même que son principal entrepôt”, a alerté Tedros Adhanom Ghebreyesus, chef de l’agence sanitaire de l’ONU.
Des forces sionistes “sont entrées dans les locaux, forçant des femmes et des enfants à évacuer les lieux à pied vers Al-Mawassi (sud de Ghaza)”, a-t-il dit, ajoutant que “le personnel masculin et des membres de leur famille ont été menottés, déshabillés, interrogés sur place et contrôlés sous la menace d’une arme”.
Deux employés de l’OMS et deux membres de leur famille ont été arrêtés, a encore écrit M. Tedros. Trois d’entre eux ont ensuite été libérés et un “employé reste en détention”. “L’OMS exige sa libération immédiate et la protection de tout son personnel”, a-t-il insisté. M. Tedros a indiqué que 32 employés de l’OMS et des membres de leur famille ont été évacués vers le bureau de l’agence quand l’accès y a été possible.
Les forces sionistes ont lancé lundi une offensive terrestre dans le centre de la bande de Ghaza et Deir el-Balah a été la cible de tirs d’artillerie. “Le dernier ordre d’évacuation à Deir el-Balah a affecté plusieurs locaux de l’OMS, compromettant notre capacité à opérer à Ghaza et poussant le système de santé vers l’effondrement”, a averti M. Tedros. Il a souligné que l’entrepôt principal de l’OMS situé à Deir el-Balah se trouvait “dans la zone d’évacuation et a été endommagé hier (dimanche) lorsqu’une attaque a provoqué des explosions et un incendie à l’intérieur”. “L’entrepôt principal ne fonctionnant pas et la majorité des fournitures médicales à Ghaza étant épuisées, l’OMS a beaucoup de mal à soutenir les hôpitaux, les équipes médicales d’urgence et les partenaires de santé, qui manquent déjà cruellement de médicaments, de carburant et d’équipement”, a-t-il déclaré.
R.I
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