Des sources médicales à Ghaza ont annoncé que la politique sioniste de famine dans l’enclave palestinienne avait entraîné la mort de 86 Palestiniens, dont 76 enfants, en raison de la malnutrition résultant du refus d’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza depuis octobre 2023.
La malnutrition atteint des niveaux alarmants dans la bande de Ghaza, touchant particulièrement les enfants, a alerté l’ONU, déplorant l’entrée au compte-gouttes de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé par l’armée d’occupation sioniste, qui bloque depuis des mois l’entrée des vivres, l’eau et les médicaments. La Défense civile de Ghaza a déclaré avoir constaté une augmentation du nombre de décès de nourrissons causés par “la faim et la malnutrition sévères”, signalant au moins le décès de trois bébés la semaine écoulée. “Ces cas déchirants ne sont pas dus à des bombardements directs, mais à la famine, au manque de lait maternisé et à l’absence de soins de santé de base”, a expliqué le porte-parole de l’organisation, Mahmoud Bassal.
Dans le nord de la bande de Ghaza, Ziad Mousleh, 45 ans, souligne de son côté ne plus trouver de quoi nourrir ses enfants. “Nous sommes en train de mourir, nos enfants sont en train de mourir, et nous ne pouvons rien faire”, dit-il à Nousseirat, dans le centre du territoire.”Nos enfants pleurent et crient pour avoir à manger. Ils s’endorment affamés”, poursuit-il, “il n’y a absolument rien à manger, et si par hasard quelques produits arrivent sur le marché, les prix sont exorbitants et personne ne peut les acheter”.
Dans une école de Nousseirat, transformée en abri pour les nombreux déplacés de l’agression sioniste, une distribution de repas chauds a été organisée dimanche. Habitants, ONU et organisations humanitaires expliquent régulièrement que l’épuisement des stocks a provoqué une flambée des prix du peu de nourriture disponible sur les marchés de Ghaza.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué début juillet que le prix de la farine pour le pain était 3.000 fois plus élevé qu’avant la guerre. L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a déclaré samedi qu’elle avait des stocks pour nourrir les plus de deux millions d’habitants de Ghaza pendant plus de trois mois, mais qu’elle n’était pas autorisée par l’armée d’occupation sioniste à les acheminer dans le territoire.
Pour sa part, le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a estimé, dans un post sur instagram publié dimanche, que l’absence de pression sur l’entité sioniste pour autoriser l’acheminement de l’aide humanitaire à Ghaza constitue ”une complicité dans la famine qui frappe les Palestiniens” de l’enclave, a rapporté, hier, l’agence Wafa.
Pour le responsable de l’UNRWA, ”une volonté politique est nécessaire” pour inciter l’entité sioniste ”à autoriser l’entrée de l’aide dans la bande de Ghaza.” Pour lui, ”l’inaction est une complicité qui nous fait perdre notre humanité.”
Face à cette situation dramatique, l’UNRWA a réitéré, hier, son appel à lever le blocus imposé par l’occupation sioniste sur la bande de Ghaza pour mettre fin à la famine dans l’enclave palestinienne, en proie à des agressions barbares depuis octobre 2023. “Levez le blocus et permettez à l’aide d’entrer en toute sécurité et à grande échelle”, a écrit l’UNRWA, sur les réseaux sociaux, faisant état “de messages désespérés sur la famine en provenance de Ghaza”. “L’UNRWA a stocké suffisamment de nourriture dans ses entrepôts – à la périphérie de Ghaza – pour couvrir les besoins de tous ses habitants pendant plus de trois mois”, a fait savoir l’agence onusienne.
Des sources médicales à Ghaza ont annoncé que la politique sioniste de famine dans l’enclave palestinienne avait entraîné la mort de 86 Palestiniens, dont 76 enfants, en raison de la malnutrition résultant du refus d’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza depuis octobre 2023. En outre, ”18 décès ont été enregistrés en 24 heures en raison de la famine à Ghaza”, ont ajouté les mêmes sources.
R.I
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