LA NATION Quotidien National D'information
La ménagère n’a de cesse de se plaindre aussi bien de la flambée des prix des fruits et légumes que de l’indisponibilité de certaines denrées de base, comme l’huile ou la semoule. A quoi est due cette perturbation ? Focus.
En dépit des instructions qui ont été données par le gouvernement d’augmenter la capacité de production, les gestionnaires des unités de production de denrées stratégiques, semblent faillir aux opérations d’approvisionnement des surfaces commerciales. Faut-il souligner aussi, qu’il y a eu l’installation de plus de 1100 marchés de proximité à travers le territoire, dont une soixantaine à Alger et ce, pour répondre aux besoins du consommateur.
Pourquoi donc, cette tension sur certains produits alimentaires qui, plus est sont très ‘’prisés’’ lors du mois de ramadhan. Les uns disent que cela est dû à ‘’la mauvaise distribution des offices’’, les autres expliquent cette pénurie ‘’fabriquée’’ par le mauvais réflexe des citoyens qui s’approvisionnent en quantités qui dépassent leurs besoins et ce, par ‘’crainte de la pénurie’’. Où est la part de vérité ? Pourquoi la ménagère pointe chaque jour de bon matin pour faire le pied de grue pendant de longues heures au seuil de l’établissement commercial avant de s’arracher le produit alimentaire.
Pour le chargé de l’organique à l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) de la wilaya d’Alger, M. Larguat Rahmaoui, ‘’ cette perturbation du marché de certaines denrées est liée à la mauvaise gestion des offices qui peinent à assurer une bonne distribution, tout le temps et partout’’. Et d’expliquer : ‘’ Pour bien approvisionner les marchés de proximité, il faut tout d’abord, que les offices disposent de moyens humains et matériels suffisants, ce qui n’est pas le cas, malheureusement’’.
Il existe bel et bien donc, poursuit-il, un problème de suivi et de contrôle des opérations d’approvisionnement du marché par le département du commerce, concernant les produits essentiels, notamment les produits de large consommation, dont l’huile de table (…). A ces perturbations cycliques vient se conjuguer un autre facteur. ‘’Ce n’est pas l’unique raison qui fait que le produit manque, car on assiste au comportement du consommateur qui achète plus qu’il en a besoin par crainte d’une pénurie ’’, renchérit-il.
Pour la pomme de terre dont le prix ne descend pas ces derniers temps de la barre des 110/120 DA, M. Rahmaoui dira que d’ici quelques jours, le prix de cette fécule baissera et ce, à la faveur des grandes quantités récoltées dans les wilayas de Mostaganem et Bouira.
Farouk. B-H.
