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Wilayas du Grand sud : la Diphtérie et le Paludisme ont fait 40 morts

Alors que la rumeur commence à enfler sur le nombre de décès suite à l’apparition du paludisme et de la diphtérie dans le sud, le président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, Pr. Kamel Sanhadji, a révélé, lors de son passage à l’émission « L’invité du jour » de la radio chaîne 3 de la Radio Algérienne, que sur les 28 cas de décès recensés dans le Grand-Sud et causés par l’épidémie de la diphtérie, sur un total de 115 cas, 27 cas ont été enregistrés à Tinzaouatine et un seul cas à In Guezzam.

Concernant le paludisme, le professeur Sanhadji a recensé 12 décès, dont 5 à In Guezzam et 7 autres à Tinzaouatine sur un total de 421 cas enregistrés depuis la fin du mois d’août dernier, dont la majorité des cas sont signalés à Tinzaouatine, dans la wilaya d’In Guezzam où 200 cas ont été enregistrés.

L’invité de la chaîne III a expliqué que l’épidémie de la diphtérie «est concomitante avec le paludisme qui s’est propagé en cette période propice marquée par les dernières pluies ayant provoqué des eaux stagnantes et l’émergence de moustiques dans le désert, sachant que la diphtérie est une maladie contagieuse, alors que le paludisme n’est pas une pathologie contagieuse, mais transmissible par le moustique ».

Rappelant que « toutes les zones touchées par les maladies bénéficient d’un approvisionnement régulier en vaccins et en médicaments, avec un protocole thérapeutique conforme aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) », le professeur Sanhadji a souligné que « l’effort de prévention et de prise en charge des patients repose ainsi sur des standards internationaux, garantissant une protection optimale des populations locales. Cela date depuis 1962 et les efforts de l’Algérie ont été salués par l’OMS».

Rappelant qu’il s’agit de maladies qui traversent les frontières, Sanhadji a déclaré que ces maladies «sont majoritairement importées, résultant des migrations transfrontalières des populations des pays voisins, accentuées par les changements climatiques. Ces derniers ont contribué à la propagation des maladies dans les régions frontalières », mettant en lumière que « le système sanitaire de certains pays voisins n’est pas forcément développé comme le nôtre où le taux de couverture vaccinale avoisine ou dépasse les 80 % des populations».

Abordant les risques de contagion de la diphtérie et du paludisme au niveau des aéroports, le professeur Sanhadji a rassuré que « la démoustication est prise en charge par le ministère de l’Intérieur pour éradiquer les foyers de moustiques, vecteurs de la transmission de la pathologie, et empêcher le paludisme de se propager », rassurant, en ce qui concerne la diphtérie, « il y a une forte baisse des cas depuis les trois derniers jours grâce à l’acheminement des vaccins et des médicaments».

 «La wilaya de Tamanrasset ne pose pas de problème par rapport aux moyens existants et qui sont, par ailleurs, très efficaces, même si, en cas de crise, il fallait renforcer les moyens. Le problème se pose dans les nouvelles wilayas et plus lointaines qui ne sont encore dotées de grandes structures hospitalières. Leurs structures sont prises d’assaut et sont saturées», a expliqué l’intervenant, estimant qu’« avec l’évolution des populations et des déplacements, ces localités doivent être dotées de grandes structures hospitalières ».

Arguant que les moyens de dépistage existent, le professeur Sanhadji avoue qu’« il faudra renforcer les moyens, car il y a des tests qui se font encore à l’Institut Pasteur d’Alger, c’est-à-dire à plus de 2 300 kilomètres. Mais, l’Etat fera tout pour qu’un centre de dépistage adapté, ou encore une annexe, pour faire à la fois le diagnostic et la prise en charge médicale sur place, mais aussi le traitement approprié».

Synthèse : Sid Ali (S : Radio N)

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