Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a répondu ce lundi, dans un discours prononcé lors des travaux du débat général de l’Assemblée générale des Nations Unies, aux propos d’un représentant d’un pays voisin. Il s’agit vraisemblablement du Mali.
Ahmed Attaf a qualifié les propos du colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement malien «d’indignes qui ne conviennent pas à une telle occasion, et un langage peu courtois… Il n’est absolument pas approprié de céder à cet élan verbal futile et méprisable.»
Le ministre a ajouté : « Un tel langage dégradé et malveillant ne peut être suivi de la part de mon pays que par un langage courtois et raffiné, qui reflète sincèrement la loyauté et l’engagement envers les liens profonds qui unissent nos peuples. Ces liens ne sont ni affectés ni ébranlés par des facteurs conjoncturels éphémères, ni par la médiocrité de ceux qui alimentent cette discorde.»
Il a poursuivi : «Mon pays a une volonté ferme, une main tendue et un cœur large, chaque fois que les circonstances l’exigent, pour interagir avec tous nos frères, afin de construire un édifice sahélien qui jouisse de la sécurité, de la paix et de la tranquillité.»
Le ministre a souligné que l’Algérie progresse aujourd’hui avec des pas sûrs sur la voie tracée par le président de la République pour renforcer la stabilité politique et institutionnelle du pays. Pour bâtir une économie forte et diversifiée qui mette fin à la dépendance aux hydrocarbures et pour renforcer le caractère social de l’État algérien comme principe fondamental.
Attaf a ajouté que cette démarche a permis de consolider la sécurité et la stabilité du pays et de renforcer son parcours démocratique, notamment à travers les récentes élections présidentielles, ainsi que d’instaurer les bases d’un véritable renouveau économique, restituant à l’économie algérienne sa place parmi les trois plus fortes économies en Afrique.
Le ministre a confirmé que l’Algérie s’efforce de renforcer ses relations avec les pays frères et aspire à continuer de travailler avec tous les États membres de notre organisation mondiale pour raviver les principes et les valeurs consacrés dans la Charte des Nations Unies.
Il y a quelques semaines, le représentant algérien auprès de l’ONU avait dénoncé les frappes de drones ayant tué des civils dans la localité frontalière de Tinzaouatène. Des frappes menées juste après la sévère défaite des militaires maliens et des mercenaires russes contre les rebelles touaregs dans cette même région.
Le représentant malien a accusé les diplomates algériens d’héberger des terroristes.
Sid Ali