Trois pays d’Europe, L’Espagne, l’Irlande et la Norvège, ont annoncé mardi officiellement la reconnaissance de l’existence de l’État de Palestine. Ces trois pays avaient fait part de leur décision, mercredi dernier.
Depuis le 7 octobre, date du début de l’agression sioniste contre l’enclave palestinienne de Ghaza, sept pays au total ont fait ce choix (Barbade, Jamaïque, Trinité et Tobago et les Bahamas).
L’Algérie reconnaît l’Etat de Palestine depuis sa proclamation solennelle à Alger en 1988. Cette année, plusieurs pays ont suivi l’exemple de l’Algérie à l’instar de la Bulgarie, Chypre, la Hongrie, Malte, la Pologne et la Roumanie.
Un mouvement suivi, la même année, par de nombreux pays africains, du Moyen-Orient et de l’ex-bloc soviétique. Parmi eux : la Russie, l’Ukraine, le Maroc, le Nigeria, la République démocratique du Congo, la Turquie et l’Arabie saoudite et l’Iran. Mais aussi par des pays asiatiques : la Chine, l’Inde, l’Indonésie et le Pakistan.
Aujourd’hui, 146 pays reconnaissent donc officiellement l’existence d’un État palestinien. Cela représente plus de 70% des 193 pays membres de l’ONU.
Hormis l’Espagne et l’Irlande, sept autres pays membres de l’Union européenne (UE) reconnaissent ainsi déjà l’État de Palestine. C’est ce qu’a fait la Suède en 2014.
S’ensuivent des vagues progressives de reconnaissance de l’État palestinien jusqu’à aujourd’hui. En Afrique, le Bénin, l’Éthiopie et le Kenya officialisent leur décision en 1989. En Amérique du Sud, il faut attendre 2010 (à l’exception du Paraguay en 2005 et du Venezuela en 2009) pour que le Brésil, l’Argentine, la Bolivie et l’Équateur fassent de même. En 2015, l’État de la Cité du Vatican, qui n’est pas un pays membre de l’ONU, a également reconnu l’État de Palestine.
La Belgique compte réunir un large groupe de pays européens
La Belgique compte rassembler un “large groupe” de pays européens pour la reconnaissance de l’Etat palestinien dans le cadre d’un processus visant à mettre fin à l’agression sioniste en cours dans la bande de Ghaza, a déclaré le Premier ministre belge, Alexander De Croo, à l’issue d’un entretien à Bruxelles avec son homologue palestinien, Mohammad Mustafa.
“La Belgique espère réunir un large groupe de pays européens et utiliser la reconnaissance comme levier pour arrêter la violence”, en Palestine occupée, a affirmé lundi M. De Croo, ajoutant que “la seule chose qui compte, c’est la fin de la violence…”.
Par ailleurs, M. De Croo a condamné les bombardements de l’armée sioniste dans une zone censée être sécurisée et occupée par des réfugiés à Rafah dans le sud de la bande de Ghaza. “C’est totalement inacceptable ce qui s’est passé”, a-t-il dit en référence au massacre sioniste qui a fait dimanche soir 45 martyrs.
Pour sa part, le Premier ministre palestinien a déclaré apprécier la position de la Belgique à l’égard de la question palestinienne.
“Nous avons une longue relation avec la Belgique, qui soutient depuis longtemps la cause palestinienne, et nous apprécions sa position sur ce qui se passe à Ghaza et en Cisjordanie”, a-t-il indiqué.
R.I