Le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a adressé, jeudi dernier, une lettre aux doyens des facultés de médecine et de pharmacie à travers tout le pays, leur demandant de continuer à suivre les préoccupations des étudiants en sciences médicales, soulevées lors des séries de réunions qui se sont tenues depuis le 19 octobre dernier jusqu’à la mi-novembre. Malgré ces réunions continues avec les représentants des étudiants et toutes les parties concernées, les étudiants en sciences médicales maintiennent leur grève, expliquant qu’aucune décision officielle exécutive n’a été prise concernant les décisions du Ministère de l’Enseignement supérieur jusqu’à ce jour.
Par le biais de la lettre n° 1842 datée du 20 novembre 2024, le ministère a demandé aux directeurs des universités de coordonner avec les doyens des facultés de médecine et de pharmacie pour continuer à suivre les demandes des étudiants et prendre des mesures supplémentaires à cet égard, tout en informant les étudiants des nouvelles décisions.
Dans ce même cadre, et selon la même correspondance publiée sur toutes les pages des étudiants en sciences médicales, le ministère a annoncé l’augmentation des bourses d’études pour les étudiants en sciences médicales à partir de l’année 2025. La bourse sera divisée en trois niveaux, en fonction des années d’études : niveau des années 1, 2 et 3 ; niveau des années 4 et 5 ; et niveau des années 6 et 7.
Le projet de décision relatif aux stages en milieu professionnel des étudiants internes a également été précisé, avec une durée de stage pouvant aller jusqu’à 11 mois par an, accompagnée d’une indemnité quotidienne de 500 dinars, de 1 000 dinars en cas de garde, et de 2 200 dinars si le stage se trouve à plus de 50 km du lieu de résidence de l’étudiant. De plus, des compensations ont été prévues pour les stages en milieu professionnel des étudiants en cycle clinique, en fonction du nombre de jours déterminé par le comité pédagogique national.
Le Ministère de la Santé a également annoncé une augmentation du nombre de postes ouverts pour l’emploi des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes dans les établissements de santé publics à partir de 2025.
Concernant le problème du grand nombre d’étudiants qui rejoignent les sciences médicales chaque année, le ministère a précisé que le nombre d’étudiants nouvellement inscrits sera ajusté en fonction de la capacité d’accueil de chaque faculté et de sa capacité de formation, une décision qui sera prise par les doyens des universités.
Par ailleurs, le Secrétaire général du Ministère de l’Enseignement supérieur, Abdelhakim Ben Talis, a adressé une seconde lettre au président de la conférence nationale des doyens des facultés de médecine, afin de procéder à une évaluation intermédiaire de la situation des annexes des facultés de médecine, notamment en ce qui concerne le déroulement des activités pédagogiques et la supervision, ainsi que des infrastructures et équipements. Le ministère a demandé aux responsables concernés de fixer un calendrier commun pour cette évaluation.
Enfin, dans le cadre du suivi des décisions issues des réunions avec les représentants des étudiants en sciences médicales, le Ministère de l’Enseignement supérieur a publié une décision précisant les conditions d’accès à la formation spécialisée en études médicales pour les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en résidence. Cette décision vise à modifier et compléter certaines dispositions de l’arrêté n° 1144 du 9 octobre 2024, qui définit les conditions d’admission à la formation spécialisée.
Cette décision avait été source de controverses parmi les représentants des étudiants en sciences médicales. L’article modifié stipule désormais : « Le candidat admis au concours d’accès à la formation spécialisée peut, dans un délai de trente jours à compter de la date de choix de la spécialité, renoncer à son poste. En cas de démission après ce délai, le candidat ne pourra plus participer au concours de la formation spécialisée pour l’année universitaire suivante. »
Amel B.