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Le prince héritier saoudien à l’ouverture du sommet de Riyad : nous rejetons le génocide à Gaza et la violation de la souveraineté du Liban

S’expriment à l’ouverture du sommet arabe et islamique d’urgence à Riyad, en Arabie Saoudite, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a affirmé, ce lundi, son rejet du génocide à Gaza et de la violation de la souveraineté du Liban. Les leaders des pays arabes et musulmans condamnent l’agression, mais aucun mot sur la résistance.

Ben Selmane présidait le sommet en présence de plus de 50 dirigeants, chefs d’État et représentants de pays arabes et musulmans.

Le prince héritier a déclaré : « Ce sommet se tient alors que les attaques israéliennes contre le peuple palestinien se poursuivent, et que l’ampleur des attaques contre les territoires libanais s’élargit. »

Il a ajouté : « Le Royaume réitère son rejet absolu et sa condamnation du génocide perpétré par Israël » et a souligné le rejet de la violation de la souveraineté du Liban.

Mohammed ben Salmane a insisté sur la nécessité de refuser toute tentative de diminuer le rôle de l’Autorité palestinienne, réaffirmant l’engagement de l’Arabie Saoudite à poursuivre ses efforts pour établir un État palestinien indépendant.

Il a également dénoncé l’interdiction par Israël de l’UNRWA et l’entrave aux organisations humanitaires dans la fourniture d’aides à Gaza.

Dans le même contexte, le roi de Jordanie, Abdallah II, a appelé à intensifier les efforts sur quatre fronts principaux face à l’agression israélienne continue contre Gaza, la Cisjordanie et le Liban.

Le roi a souligné que la région vit une tragédie qu’il est impossible de tolérer et qui nécessite une action immédiate pour y mettre fin. Il a ajouté : « Cela fait plus d’un an qu’Israël a lancé sa guerre contre Gaza. Un an de destruction, de meurtres de civils, de violations du droit international et des résolutions internationales. »

Il a précisé que « la communauté internationale n’a pas arrêté Israël, et celui-ci a intensifié ses attaques contre le peuple palestinien en Cisjordanie, contre les lieux saints à Jérusalem, et a déclenché une guerre contre le Liban frère. »

Il a poursuivi : « Ces guerres doivent cesser immédiatement pour protéger les innocents, mettre fin à la destruction et empêcher la région de sombrer dans une guerre totale, dont tout le monde paiera le prix. »

Il a ajouté : « Comment pouvons-nous parler aux générations futures dans nos pays ? Comment leur expliquer l’échec mondial à arrêter l’agression israélienne contre Gaza et le Liban ? Comment les convaincre que le droit international est là pour protéger tous les peuples et leur droit à la vie, sans distinction de peuple ou d’État ? »

Le roi de Jordanie a appelé à l’intensification des efforts sur plusieurs fronts : « Briser le siège imposé à Gaza pour mettre fin à la catastrophe humanitaire, stopper l’escalade en Cisjordanie et les attaques contre les lieux saints, ce qui affaiblit les chances de paix et menace la sécurité de toute la région. »

Il a également affirmé le soutien à la souveraineté du Liban et à sa sécurité, en appelant à mettre fin à la guerre contre le Liban et à fournir toute l’aide nécessaire au peuple libanais. Enfin, il a souligné la nécessité de trouver une véritable solution politique pour la question palestinienne sur la base de la solution à deux États, seule voie vers la paix, la stabilité et la sécurité dans la région.

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a déclaré que le devoir arabe et islamique impose de faire preuve de solidarité et de coopération face à l’échec de la communauté internationale à arrêter l’agression et le génocide que subit le peuple palestinien depuis plus d’un an.

Dans son discours devant le sommet arabe et islamique à Riyad, Abbas a ajouté: « Les crimes de l’occupation exigent de nous tous de travailler à la mise en œuvre de la résolution 2735 du Conseil de sécurité, qui appelle à la cessation des agressions, à l’accès humanitaire et au retrait de l’occupation de Gaza, ainsi qu’à rejeter les plans de séparation de Gaza de la Cisjordanie, et à confier à l’État de Palestine ses responsabilités souveraines. »

Il a appelé les pays arabes et musulmans à demander au Conseil de sécurité et à l’Assemblée générale de suspendre l’adhésion d’Israël à l’ONU, « tant qu’il ne respecte pas le droit international et ses engagements, et tant qu’il ne met pas fin à ses crimes contre le peuple palestinien. »

Le président a également demandé à « inviter les pays du monde à revoir leurs relations avec l’État d’occupation et à ne pas normaliser leurs relations avec lui, compte tenu de son non-respect du droit international, de la perpétration de génocide, de l’attaque contre l’UNRWA, et de la mise en œuvre de la résolution de l’Assemblée générale exigeant des sanctions contre Israël et l’arrêt de l’occupation et de la colonisation dans un délai d’un an, conformément à l’avis de la Cour internationale de justice. »

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, pour sa part, a déclaré que l’Égypte s’opposerait à toutes les tentatives visant à liquider la cause palestinienne, réaffirmant sa condamnation de la « campagne de meurtres systématiques menée contre les civils à Gaza. »

Il a ajouté que le sommet se tenait « dans un contexte régional extrêmement complexe, avec plus d’un an d’agression continue contre Gaza, la Cisjordanie et le Liban, et un silence honteux et une incapacité flagrante de la communauté internationale à remplir même ses obligations minimales face à cette menace grave pour la paix et la sécurité internationales. »

Il a poursuivi : « Les citoyens de nos pays arabes et musulmans, ainsi que tous les défenseurs des droits humains dans le monde, se posent la question légitime sur la pertinence de tout discours sur la justice et l’équité, face aux massacres quotidiens de femmes, d’enfants et de personnes âgées. »

Le président a ajouté : « Nous disons clairement : l’avenir de la région et du monde se joue à un tournant. Ce qui se passe avec l’agression inacceptable contre les territoires palestiniens et libanais met à l’épreuve l’ensemble du système international. »

Il a réaffirmé la « condamnation catégorique de l’Égypte contre la campagne de meurtres systématiques contre les civils à Gaza. »

Il a insisté sur le fait que l’Égypte s’opposerait à toutes les tentatives de liquidation de la cause palestinienne, qu’il s’agisse de la déportation des populations civiles locales, de leur transfert forcé, ou de la transformation de Gaza en un lieu invivable. « Ce n’est pas quelque chose que nous accepterons, sous aucune circonstance. »

Il a ajouté que « la condition essentielle pour garantir la sécurité et la stabilité, et passer d’un système régional fondé sur le conflit et l’hostilité à un autre fondé sur la paix et le développement, est la création d’un État palestinien indépendant, sur la base des frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale. »

Erdoğan : Les pays musulmans sont incapables de réagir

Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a, pour sa part, attribué la situation difficile à Gaza à l’incapacité des pays musulmans, contrairement aux pays occidentaux qui offrent tout leur soutien à Israël.

Il a indiqué que « 50 000 Palestiniens ont été martyrisés jusqu’à présent, dont 70 % sont des femmes et des enfants, dans les massacres israéliens à Gaza et dans le reste des territoires palestiniens. »

Il a ajouté : « Alors que quelques pays occidentaux apportent tout leur soutien à Israël, les pays musulmans sont incapables de réagir, ce qui a conduit la situation (à Gaza) à ce niveau. »

Erdoğan a confirmé la volonté de la Turquie d’adopter toutes les propositions concrètes et réalistes « qui pourraient faire comprendre au gouvernement Netanyahu que l’occupation des terres palestiniennes a un coût. »

Il a ajouté : « Nous devons encourager le plus grand nombre possible de pays à rejoindre la plainte de l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice. »

Le président turc a également mentionné que la Turquie avait envoyé plus de 84 000 tonnes d’aide à Gaza jusqu’à présent et qu’elle était prête à envoyer davantage dès que les obstacles seraient levés.

Il a souligné que «Israël ne supporte même pas de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, et laisse les aides envoyées attendre en Égypte depuis des mois. »

Synthèse : R.I

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