Le HCR salue les efforts de l’Algérie dans la prise en charge des réfugiés : soutien inconditionnel aux réfugiés sahraouis

Le Haut-Commissaire assistant chargé des opérations du Haut Commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (HCR), M. Raouf Mazou effectue une visite de quatre jours en Algérie. L’objectif de cette visite est, visiblement, l’évaluation de la situation des réfugiés sahraouis en Algérie.

Selon un communiqué du ministère algérien des affaires étrangères, Raouf Mazou se rendra aux camps des réfugiés sahraouis près de Tindouf, où il aura des rencontres avec des responsables sahraouis et des représentants de la société civile”, en vue d'”évoquer les moyens de renforcer les aides humanitaires au profit des réfugiés sahraouis et d’examiner les mesures à même d’assurer une meilleure prise en charge de leurs préoccupations”.

Lundi, le responsable du HCR a été reçu par le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Lounes Magramane. “La rencontre a été l’occasion pour les deux parties d’évoquer la coopération bilatérale entre l’Algérie et le HCR notamment en ce qui concerne le renforcement de la coordination pour une meilleure prise en charge des questions des réfugiés, et de passer en revue les efforts de l’Algérie en vue de réunir les conditions nécessaires à leur accueil et leur accompagnement”, précise le communiqué du ministère.

Lors d’une rencontre avec le Secrétaire général du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Larbi Marzouk le Haut-Commissaire assistant a salué les efforts de l’Algérie dans la prise en charge des réfugiés, a indiqué hier un communiqué du ministère.

Lors de la rencontre, tenue lundi au siège du ministère dans le cadre de la visite de travail qu’effectue M. Mazou Raouf en Algérie, les deux parties ont évoqué la prise en charge des réfugiés et les efforts considérables consentis par l’Algérie pour les accueillir et leur assurer toutes les conditions d’accompagnement nécessaires”, a précisé le communiqué.

A cette occasion, M. Marzouk a souligné “l’intérêt majeur accordé par les autorités algériennes à la prise en charge humanitaire des réfugiés”, rappelant “le soutien inconditionnel apporté aux réfugiés sahraouis, notamment en matière d’hébergement, de prise en charge sanitaire et d’enseignement”, a ajouté la même source.

De son côté, le responsable onusien s’est félicité de “la coordination constante entre les autorités algériennes et le HCR et d’autres instances internationales activant dans ce domaine”, selon le communiqué. M. Mazou Raouf a également salué “la bonne gestion de la question migratoire suivant une approche alliant sécurité et développement et en coordination avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM)”, réaffirmant son “soutien aux efforts des autorités algériennes”.

Depuis 1975, l’année où le Royaume du Maroc a décidé d’annexer le territoire du Sahara occidental, l’Algérie a accueilli des dizaines de milliers de réfugiés sahraouis qui ont fui leurs foyers au cours de l’une des plus longues crises de réfugiés au monde. Aujourd’hui, on estime que 173 600 réfugiés vivent dans cinq camps à Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie, près de la frontière entre l’Algérie et la Mauritanie.

Toute cette population dépend exclusivement de l’aide humanitaire dans les secteurs de la Santé, l’Education, l’Eau, l’Assainissement et bien sûr l’alimentation. Une bonne partie de ces besoins est assurée par l’Algérie.

Concernant le secteur de l’Education, le nombre des enfants de de 3 à 16 ans scolarisés dans les camps de réfugiés sahraoui a dépassé les 40 000. Parmi eux, plus de 5 000 enfants de moins de 5 ans suivaient un enseignement pré primaire et 320 enfants handicapés étaient inscrits dans des centres d’éducation spécialisée. En outre, 7 000 adolescents sont inscrits en tant qu’internes dans des écoles secondaires et tertiaires en dehors des camps, entièrement prises en charge par le gouvernement algérien.

Plus de 75 pour cent des quelque 20 000 enfants inscrits dans les écoles primaires sont passés au niveau académique suivant en 2022, mais seulement 50 pour cent de ceux qui ont été testés à la fin de l’enseignement primaire en 2022 ont atteint le seuil établi localement pour les compétences d’apprentissage minimales.

Sid Ali