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Ghaza : l’entité sioniste suspend l’entrée de l’aide humanitaire

L’entité sioniste a décidé dimanche de suspendre l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza, et de fermer les passages “jusqu’à nouvel ordre”, a indiqué l’agence de presse palestinienne (Wafa). Cette décision intervient dans un contexte marqué par la violation par l’entité sioniste de l’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 19 janvier, et dont la première phase a expiré samedi, souligne Wafa.

Le mouvement de résistance palestinien Hamas a vivement dénoncé cette décision comme un “chantage mesquin, un crime de guerre et une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu”. Il a notamment appelé “les médiateurs et la communauté internationale (à) faire pression sur l’entité sioniste pour mettre un terme à ses mesures punitives et immorales contre plus de deux millions de personnes dans la bande de Ghaza”.

De nombreuses parties palestiniennes ont averti de la gravité de la décision de l’occupation. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a indiqué qu’il « considère avec une extrême gravité » la décision du gouvernement israélien de bloquer l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, mettant en garde contre les dangers de cette décision et ses conséquences catastrophiques, notamment en raison de la souffrance accrue dans la région, surtout durant le mois sacré de Ramadan.

Le ministère a réaffirmé son rejet de « la politisation de l’aide humanitaire et de son utilisation comme levier de chantage, ce qui ne ferait qu’aggraver la souffrance de plus de 2 millions de Palestiniens, déjà confrontés à des souffrances profondes dues à la guerre d’extermination et à l’exode forcé. »

De son côté, le Conseil national palestinien a déclaré que la fermeture des passages de la bande de Gaza et l’interdiction d’entrée de l’aide humanitaire, alimentaire et médicale constitue « un crime de guerre » et « un crime contre l’humanité », soulignant que l’objectif de cette décision est de « prolonger la souffrance humaine, surtout pendant le mois sacré de Ramadan. »

Le Conseil a confirmé que le blocus israélien fait partie d’un « plan de déplacement forcé mené par les autorités d’occupation, soutenu par l’administration américaine, et poursuivi par la guerre d’extermination et le nettoyage ethnique, qui a causé des dizaines de milliers de victimes parmi notre peuple palestinien, en violation flagrante du droit international. »

Le Front populaire pour la libération de la Palestine a souligné que la décision israélienne de bloquer l’aide humanitaire et de fermer tous les passages vers la bande de Gaza constitue un « crime de guerre manifeste commis contre notre peuple palestinien, avec une participation directe des États-Unis. »

Le Front a ajouté que cette décision « constitue une violation flagrante du cessez-le-feu, révélant l’intention de l’occupation de pratiquer le chantage et d’échapper à l’entrée dans la deuxième phase, qui l’oblige à mettre fin à la guerre, se retirer complètement et commencer la reconstruction et le retour à la vie normale à Gaza. »

Sur le terrain, quatre Palestiniens ont été tués et six autres blessés hier en raison des frappes israéliennes dans plusieurs régions de la bande de Gaza.

Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré sur sa page Facebook : « Quatre martyrs et six blessés sont arrivés dans les hôpitaux de la bande de Gaza depuis ce matin à la suite des frappes de l’occupation dans plusieurs zones du secteur. »

Il a ajouté que « le nombre total de martyrs depuis la déclaration de cessez-le-feu est de 116 martyrs, et plus de 490 blessés. »

Un Palestinien a été tué et un autre blessé ce dimanche à la suite du bombardement d’un drone israélien visant un rassemblement civil à l’est de la ville de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza.

Des secouristes palestiniens ont rapporté la mort d’un jeune homme et la blessure d’un autre, à la suite d’une frappe d’un avion israélien sur un groupe de Palestiniens dans le quartier des Égyptiens à Beit Hanoun.

Le 19 janvier dernier, un accord de cessez-le-feu a été conclu dans la bande de Gaza, ainsi qu’un échange de prisonniers entre le Hamas et Israël, qui comprend trois phases, chacune d’une durée de 42 jours, sous la médiation de l’Égypte et du Qatar, avec le soutien des États-Unis.

Le 11 février dernier, une source palestinienne a révélé qu’Israël avait commis 269 violations du protocole humanitaire dans l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers.

La source, qui a préféré rester anonyme, a indiqué que les violations israéliennes “variaient entre des incursions militaires, des tirs, des bombardements, et des survols aériens intensifs, en plus des violations concernant les prisonniers palestiniens, l’entrave à l’entrée de l’aide humanitaire, ainsi que des restrictions imposées aux matériaux nécessaires à la reconstruction.”

Le démantèlement de l’UNRWA ne règle pas la question des réfugiés

L’Office des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a averti que les démarches sionistes visant à démanteler l’agence onusienne ne résoudraient pas la question des réfugiés palestiniens et risqueraient même d’aggraver leur situation. Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, a souligné samedi que l’agence représente “l’épine dorsale des opérations d’aide humanitaire à Ghaza”, précisant qu’elle continuait de fournir des services de santé et d’éducation aux réfugiés palestiniens en Cisjordanie occupée, y compris à El Qods-Est. Il a qualifié les attaques sionistes en cours contre l’UNRWA de “non seulement une partie d’une offensive contre les réfugiés palestiniens et le droit au retour, mais aussi une attaque contre l’histoire et l’identité palestiniennes”. “Si l’UNRWA cesse d’exister, la question des réfugiés palestiniens ne disparaîtra pas.

Au contraire, la région sera confrontée à des conséquences catastrophiques, avec des centaines de milliers de Palestiniens à travers les territoires occupés privés d’accès à l’éducation et aux soins de santé”, a déclaré Lazzarini, notant que “cela créerait un vide que personne ne pourrait combler”. L’ONU a réaffirmé que l’UNRWA maintient une stricte neutralité et reste déterminée à poursuivre son travail malgré l’interdiction sioniste faite à l’agence de poursuivre ses activités dans les territoires occupés.

R.I

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