Les étudiants en sciences médicales ont annoncé la poursuite de leur grève, entrée dans sa quatrième semaine, en protestation contre ce qu’ils appellent la « politique de restriction » menée par certaines administrations, professeurs et chefs de départements dans les hôpitaux, menaçant de saisir la justice si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Les étudiants continuent de boycotter les stages, les cours et les examens, soulignant que la poursuite de la grève est liée à l’émission d’un arrêté ministériel clair garantissant la réalisation de leurs revendications.
Dans un communiqué publié sur leur page officielle « Facebook », les étudiants en sciences médicales ont précisé qu’ils n’avaient pas trouvé un terrain d’entente avec le ministère de l’Enseignement supérieur ni avec le celui de la Santé concernant la suspension de la grève. Ils ont également démenti les informations relayées par certains responsables selon lesquelles les représentants des étudiants auraient accepté de suspendre la grève. Selon le même communiqué, la décision de poursuivre la grève revient uniquement aux étudiants eux-mêmes.
Malgré une rencontre entre le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et les représentants des étudiants samedi dernier, lors de laquelle les revendications des étudiants ont été discutées et où l’importance de la reprise des études a été soulignée, les étudiants sont restés fermes sur leur position.
Dans le même contexte, une réunion de coordination a été organisée entre les représentants des étudiants et des responsables des ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé, où il a été convenu que les deux ministères prendraient en charge les neuf revendications des étudiants, y compris l’amélioration des conditions de formation dans les hôpitaux et la maintenance des équipements médicaux. Il a également été convenu d’augmenter le nombre de postes pour l’emploi des diplômés en sciences médicales et d’activer le poste de pharmacien adjoint.
De leur côté, les représentants du secteur de la santé ont donné des précisions sur la préparation du projet de loi-cadre pour les praticiens de la santé publique, qui inclut de nouvelles classifications pour les médecins, pharmaciens et dentistes en fonction de la durée de leur formation. Ce projet a franchi toutes les étapes d’étude auprès des autorités compétentes. Il a également été mentionné que l’État alloue chaque année des postes financiers pour l’emploi des détenteurs de diplômes en sciences médicales, bien qu’un grand nombre de ces postes demeurent vacants.
Les travaux sur le projet de texte réglementaire pour la profession de pharmacien et pharmacien adjoint avancent, avec la mention d’une exclusivité de vente des médicaments par les pharmaciens. Ce projet impose aux pharmaciens privés de recruter des pharmaciens adjoints.
À la fin de la réunion, le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur a réaffirmé la nécessité de reprendre les études dans les plus brefs délais, conformément aux engagements pris par les représentants des étudiants.
Il est à noter que le collectif national des étudiants en sciences médicales a entamé une grève et un mouvement de protestation pacifique illimité depuis le mercredi 16 octobre dernier, et ce, jusqu’à ce que des solutions définitives et satisfaisantes soient trouvées.
Amel Bici