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“En vrac” par Madjid Khelassi : Les naufragés du ciel 

27 ressortissants algériens établis  au Royaume-Uni sont bloqués depuis plus d’un mois dans la zone internationale de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.

Tout commence le 26 février dernier, jour où ces passagers en provenance de Londres, devaient juste faire escale à Roissy et rejoindre Alger dans la même journée.

Mais surprise…ils sont interdits d’embarquement  par les services d’Air Algérie, qui leur signifient qu’ils ne peuvent regagner le pays en raison des restrictions liées à la pandémie Covid 19.

Et depuis c’est la galère. Un mauvais remake du film « Terminal », campé par Tom Hanks et qui incarne un touriste, bloqué à l’aéroport de New-York et inspiré de l’histoire réelle, d’un iranien qui a vécu 18 mois au sein de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle.

Si la situation de nos compatriotes n’est pas encore comparable , elle tout de même gênante voire honteuse.

Parmi les passagers , il y’a des familles avec enfants, des voyageurs isolés, des  personne âgées et beaucoup de cas de voyageurs n’ayant plus de titre de séjour valable au Royaume-Uni.

La France, via le Quai d’Orsay affirme multiplier les démarches pour chercher une solution, et dit qu’on ne peut les ces passagers dans cette situation et que nos  terminaux ne sont pas des « lieux de vie »….Belle gifle qui accentue l’indignité de la situation de nos compatriotes…qui dorment à même le sol et qui ne se nourrissent que grâce à la charité des passagers internationaux en transit à Roissy.

Pourtant , il ne faut pas aller chercher loin la solution…car au début de la pandémie, un protocole sanitaire fut mis en place en Algérie, et qui consistait à mettre en «quatorzaine» les passagers venant de l’étranger, dans des hôtels limitrophes à l’aéroport d’Alger. Simple comme bonjour. Surtout que récemment on crie aux…2 poids 2 mesures, au vu de l’arrivée à Alger des joueurs algériens Mahrez et Benrahma (évoluant et vivant en Grande Bretagne), sans qu’on invoque pour eux le motif du variant anglais, collé aux passagers de Roissy.

Dans cet épisode de ces « naufragés du ciel », la déliquescence, faite voyagiste, est montrée ici sous son essence la plus vile. Image boomerang, qui claque sur la face d’un système, qui soigne ses potentats à l’étranger, mais qui abandonne ses enfants dans les aéroports étrangers.

Cet événement  peu glorieux,  nous convainc que nous ne sommes pas encore dans l’Algérie nouvelle…pompeusement claironnée.

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