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En déclarant vouloir prendre le contrôle de Ghaza : Trump prône le nettoyage ethnique des Palestiniens  

En recevant le premier ministre sioniste, le président américain, Donald Trump  n’a rien trouvé pour l’avenir de la Bande de Ghaza que de forcer le déplacement de sa population vers les pays du voisinage. Le président américain a répété qu’il souhaitait vider le territoire palestinien de ses habitants, avant d’évoquer une « situation de propriété sur le long terme » des Etats-Unis. Pour ce président inculte, Ghaza, n’est rien d’autres qu’une assiette foncière, sans histoire, son conscience et sans âme.   

«Les États-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza et nous allons faire du bon boulot avec. Nous la posséderons et serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n’ont pas explosé et de toutes les armes», a déclaré le président américain, ajoutant que les États-Unis allaient «aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits», afin de développer économiquement le territoire.

«Je vois une prise de contrôle à long terme» de la bande de Gaza qui apporterait «une grande stabilité à cette partie du Moyen-Orient, et peut-être à tout le Moyen-Orient. Tous les gens à qui j’ai parlé aiment l’idée que les États-Unis prennent le contrôle de ce territoire», a affirmé le président américain, qui ne s’est pas épanché sur la manière dont il comptait procéder. «Ce n’est pas une décision prise à la légère», a-t-il insisté.

Hamas : les déclarations de Trump pourraient “enflammer” le Moyen-Orient

Le mouvement de résistance palestinien Hamas a vivement dénoncé hier les déclarations “absurdes” du président américain concernant “le contrôle” de la bande de Ghaza, soulignant que ces propos pourraient “enflammer” le Moyen-Orient. “Les déclarations de Trump sur son désir de contrôler Ghaza sont ridicules et absurdes, et toute idée de ce genre est capable d’enflammer la région”, a déclaré Sami Abu Zuhri, porte-parole du Hamas, cité par des médias.

Hamas a souligné aussi qu’il “ne permettra à aucun pays au monde d’occuper” le territoire palestinien, après que Trump ait déclaré que les Etats-Unis “prendraient le contrôle de la bande de Ghaza”, ravagée par plus de 15 mois d’agression sioniste génocidaire, et où un cessez-le-feu est en vigueur depuis le 19 janvier dernier.

Le mouvement de résistance palestinien a ainsi appelé l’administration américaine et le président Trump à retirer “ces déclarations irresponsables, qui contredisent les lois internationales et les droits légitimes du peuple palestinien sur son territoire”.

Le déplacement forcé des populations en Cisjordanie occupée par l’entité sioniste est inacceptable

De son côté, le gouvernement palestinien a vigoureusement dénoncé le déplacement forcé des Palestiniens par l’entité sioniste dans la Cisjordanie occupée, affirmant qu’une telle politique est “inacceptable”. “Au moins 5.000 familles palestiniennes ont été déplacées de force des camps de réfugiés de Jénine et de Tolkarem dans le nord de la Cisjordanie occupée ces deux dernières semaines.

Ceci est inacceptable!”, a dénoncé mardi le gouvernement dans un communiqué sanctionnant une réunion consacrée à ce sujet, relayé par l’agence de presse Wafa. Outre le déplacement forcé des familles palestiniennes, le gouvernement a fustigé également les destructions massives d’infrastructures et de biens des Palestiniens. “L’entité sioniste mène une destruction généralisée des infrastructures et des propriétés palestiniennes dans diverses régions de la Cisjordanie occupée”, a déploré le gouvernement. Appelant la communauté internationale à dénoncer de tels agissements, le gouvernement palestinien a mis également l’accent sur l’urgence “d’intensifier les efforts conjoints pour améliorer les interventions de secours dans le nord de la Cisjordanie occupée”.

L’ONU : « tout transfert forcé ou expulsion » est « strictement prohibé »

« Tout transfert forcé ou expulsion de personnes depuis un territoire occupé est strictement prohibé », a rappelé, mercredi, dans un communiqué, Volker Türk, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, après la proposition de Donald Trump de prendre le contrôle de Gaza et d’en déplacer sa population. « Le droit à l’autodétermination est un principe fondamental du droit international et doit être protégé par tous les Etats », a-t-il ajouté, insistant que « le droit international est très clair ».

Dans son communiqué, Volker Türk affirme encore qu’il est « crucial que nous passions à la phase suivante du cessez-le-feu, pour libérer tous les otages et les prisonniers détenus arbitrairement, mettre fin à la guerre et reconstruire Gaza, dans le plein respect du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme ». « Les populations des territoires palestiniens occupés et d’Israël ont connu des souffrances insupportables », écrit le haut responsable onusien, qui ajoute : « Les Palestiniens et les Israéliens ont besoin de paix et de sécurité, dans la pleine dignité et l’égalité.»

Allemagne : Gaza «appartient aux Palestiniens»

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a déclaré que la bande de Gaza appartient aux Palestiniens et que leur expulsion serait inacceptable et contraire au droit international. «Cela entraînerait de nouvelles souffrances et de nouvelles haines », a déclaré Annalena Baerbock dans un communiqué.

Brésile : l’annonce de Trump «n’a aucun sens»

Au Brésil, le président Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré hier que la proposition du président américain de prendre le «contrôle» de la bande de Gaza, ravagée par la guerre, «n’a aucun sens». «Où les Palestiniens vivraient-ils ? C’est quelque chose d’incompréhensible pour tout être humain», a déclaré Luiz Inacio Lula lors d’une interview accordée à des stations de radio locales. «Ce sont les Palestiniens qui doivent s’occuper de Gaza.»

Grande Bretagne : les Palestiniens doivent pouvoir «vivre et prospérer» à Gaza et en Cisjordanie

Le chef de la diplomatie britannique, David Lammy, a affirmé hier que les Palestiniens devaient pouvoir «vivre et prospérer» dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, en réponse aux propos du président Donald Trump sur une potentielle prise de contrôle américaine.

«Nous devons voir les Palestiniens pouvoir vivre et prospérer dans leurs territoires, à Gaza, en Cisjordanie», a-t-il dit lors d’un déplacement à Kiev.

France : l’avenir de Gaza passe par «un futur État palestinien» et non par le contrôle «d’un pays tiers»

«La France réitère son opposition à tout déplacement forcé de la population palestinienne de Gaza, qui constituerait une violation grave du droit international, une atteinte aux aspirations légitimes des Palestiniens, mais aussi une entrave majeure à la solution à deux États et un facteur de déstabilisation majeur pour nos partenaires proches que sont l’Égypte et la Jordanie ainsi que pour l’ensemble de la région», déclare le ministère français des Affaires étrangères à la suite des propos de Donald Trump.

Turquie : le projet de Trump est «inacceptable»

Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a jugé «inacceptable» hier le projet du président américain Donald Trump de déplacer la population de la bande de Gaza.

«La déclaration de Trump sur Gaza est inacceptable», a déclaré le ministre lors d’un entretien à l’agence de presse turque Anadolu. «Expulser (les Palestiniens) de Gaza est une question que ni nous ni les pays de la région ne peuvent accepter. Il n’est même pas question d’en discuter», a-t-il insisté.

Chine : nous sommes opposés au transfert forcé des habitants de Gaza

La Chine a dit hier s’opposer au déplacement «forcé» des Palestiniens de la bande de Gaza, après l’annonce du président Donald Trump concernant une prise de contrôle américaine du territoire.

«La Chine a toujours soutenu le fait qu’une gouvernance palestinienne sur les Palestiniens était le principe de base de la gouvernance d’après-guerre de Gaza et nous sommes opposés au transfert forcé des habitants de Gaza», a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, interrogé au sujet des projets du dirigeant américain lors d’une conférence de presse habituelle.

Synthèse : R.I

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