Dans une allocution à l’issue de son plébiscite à la tête du Conseil de la nation, par les groupes parlementaires représentés au Conseil, M. Nasri a remercié les membres du Conseil pour la confiance placée en sa personne, affirmant sa volonté d’être un «président rassembleur de tous les membres du Conseil, quelles que soient leur obédience politique et leur affiliation parlementaire, en vue de consolider son caractère démocratique et pluraliste ».
« Le Conseil de la Nation demeurera attaché à son rôle constitutionnel, en coopérant avec les autres institutions constitutionnelles et en assurant leur stabilité, en harmonie avec les prérogatives que confère la Constitution au président de la République pour assurer le bon fonctionnement des institutions et du système constitutionnel », a déclaré le nouveau président du Sénat dans sa première prise de parole après son élection.
Azouz Nasri a, en outre, appelé l’ensemble des sénateurs de s’en tenir au « devoir parlementaire sain et serein en toutes circonstances et dans toutes leurs actions » et de se consacrer pleinement à leur rôle de parlementaires qui est l’élaboration et le vote des lois et le suivi de l’action du gouvernement.
« L’Algérie, sous la direction du Président Abdelmadjid Tebboune, avance sur la voie du développement et du progrès, réalisant des résultats positifs à tous les niveaux qui sont devenus tangibles sur le terrain », a en outre souligné le nouveau président du Conseil de la Nation.
Sur un autre registre, le nouveau numéro 2 de l’Etat a évoqué la crise actuelle avec la France, indiquant notamment que « la partie française officielle doit assumer les conséquences des agissements de ses responsables ».
« L’Algérie, pacifique et rebelle contre ses ennemis et ceux qui conspirent contre elle en secret et en public, n’accepte, en toutes circonstances et dans tous les cas, aucune atteinte à sa décision souveraine et indépendante, de quelques parties qu’elle vienne, y compris de la France, qui est devenue nostalgique de son passé colonial et œuvre à déstabiliser nos institutions constitutionnelles et à remettre en doute la probité de notre système judiciaire », a déclaré le président du Sénat dans son premier discours.
« L’Algérie rejette catégoriquement toutes formes de chantage politique et les basses et futiles pratiques politiciennes, ainsi que les opérations de violation de sa souveraineté sous couvert de l’action diplomatique », a-t-il ajouté, soulignant que l’Algérie tient à la concrétisation de « relations bilatérales d’égal à égal, basées sur le respect mutuel et les intérêts réciproques ».
Pour rappel, Azzouz Nasri est élu nouveau président du Conseil de la nation lors d’une séance plénière consacrée à l’installation des nouveaux membres et l’élection du président du Conseil dans le cadre du renouvellement par moitié de la composante du Conseil de la nation au titre de l’année 2025. Nasri, candidat du groupe parlementaire du tiers présidentiel, a été plébiscité par l’ensemble des groupes parlementaires représentés au sein du Conseil de la nation.
L’élection de Nasri intervient conformément à l’article 134 de la Constitution qui prévoit l’élection du président du Conseil de la nation après chaque renouvellement partiel, sous réserve de remplir les conditions de l’article 87 de la Constitution.
Diplômé de l’Ecole nationale d’Administration (ENA) en 1970, M. Nasri a occupé plusieurs fonctions judiciaires, notamment Premier président de la Cour suprême entre 1995 et 2001, ainsi que Procureur général auprès des cours de justice de Skikda et Constantine. Il a été également membre du Conseil constitutionnel, député à l’Assemblée populaire national (APN), puis membre du Conseil de la nation où il a été nommé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en tant que membre du tiers présidentiel en 2022.
Synthèse : Ab.N