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Distribution de la publicité publique : le quotidien Ennahar a bénéficié de 113 Milliards

Les deux quotidiens disparus pour des raisons prétendument financières ont engrangé, pour eux deux seulement, 167 milliards de centime sous forme de publicité publique (Ennahar 113milliards et Le Temps d’Algérie 54 milliards). Une fois la manne tarie, les tenants de ces titres ont purement et simplement mis la clef sous le paillasson, a révélé le nouveau PDG de l’Agence nationale d’édition et de publicité (Anep), Larbi Ounoughi, lors d’une interview diffusée sur la chaine El Yahet.
Intervenant sur la chaine privée « El Hayat tv), Ounoughi a fustigé la méthode de gestion de l’agence sous l’ancien système, lors de ces dernières années, une période exploitée “comme moyen d’enrichissement illicite par des forces non médiatiques qui ont contribué à la publication de 40 journaux n’ayant aucun lien avec le domaine de l’information”.
A titre d’exemple, le même responsable a cité “des hebdomadaires qui paraissent 3 fois par semaine, la détention de deux journaux ou plus portant le même nom ou encore des journaux qui bénéficient de la publicité mais ne sont pas tirés ni parviennent au lecteur”.
Il y a aussi, poursuit Ounoughi, “ceux qui ont transféré illégalement les fonds de la publicité à l’étranger”. “Cette corruption et ces violations doivent cesser. Les services de la Gendarmerie nationale et de l’Inspection générale des finances mènent des enquêtes au sujet de ces violations”, a-t-il soutenu. Soulignant que “23 journaux ont cessé de paraître, faute de publicité et en raison de la pandémie de COVID-19”, le P-dg de l’ANEP a déploré “la non-amélioration des conditions des journalistes travaillant pour ces journaux, malgré les fonds colossaux qu’ils (journaux) ont obtenus de la publicité publique durant les quatre dernières années”.

“15 critères objectifs” dans la distribution de la publicité publique

Ounoughi a annoncé l’adoption de “15 critères objectifs” dans la distribution de la publicité publique, au titre de la phase de transition, en attendant la promulgation de la loi sur la publicité. Il s’agit de “la définition du nombre de tirages et des chiffres de vente” pour chaque titre de presse et du respect des règles de professionnalisme, en s’assurant que la gestion soit confiée à des professionnels de la presse. Il a cité, en outre, d’autres critères, à savoir : ne pas faire l’objet de poursuite judiciaire pour des affaires de corruption comme l’évasion fiscale, qui constituerait un paradoxe juridique, soulignant que “l’Etat est en droit de protéger sa publicité publique qui est un denier public”.
“Etre titulaire d’un registre de commerce et l’inscription au fichier des impôts comptent parmi les conditions d’accès d’un quotidien à la publicité, a-t-il fait savoir. L’appui apporté par l’Etat à la presse est multiforme dont la subvention du prix du papier, l’appui consacré aux sièges des titres de la presse, en sus de l’aide indirecte de plus de 40 milliards de dinars comme recettes de la publicité durant les quatre dernières années (au profit de la presse écrite-papier), a souligné Ounoughi, ajoutant qu”‘il n’existe pas de différence de traitement entre presse publique et privée car nous adoptons le principe de presse nationale”.

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  1. N.

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