Le président de la République met en garde contre les pénuries créées sur les marchés
Le président de la République a appelé, ce lundi lors de la réunion du conseil des ministres, à “la préparation d’un décret présidentiel réglementant le commerce extérieur, y compris les opérations d’exportation, qui nécessitent de minutieuses études de faisabilité financière et économique du marché national et international, afin que l’exportation ne devienne pas une malédiction et une source de pénurie et de déséquilibre du marché national”.
Le président a mis en garde contre les pénuries créées sur les marchés, ordonnant le retrait des licences et registres de commerce aux importateurs dès que leur implication est établie.
“Le président de la République a, à nouveau, insisté auprès du Gouvernement qu’il ne sera jamais toléré de créer la pénurie, pour quelque raison que ce soit, enjoignant à davantage de vigilance au niveau du ministère du Commerce pour lutter contre les lobbies de l’importation, qui tentent de faire chanter l’Etat, et ce, en retirant leurs licences et registres de commerce dès que leur implication est établie”, lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.
L’Algérie qui dépend fortement des hydrocarbures pour ses sources en devises s’est fixée comme objectif d’atteindre 29 milliards de dollars d’exportations hors pétrole et gaz à l’horizon 2029 contre cinq milliards de dollars en 2023.
Pour rappel, l’Algérie a adopté, ces dernières années, une politique visant le freinage de l’importation sans limite des produits y compris ceux produits suffisamment localement.
Selon le ministre du commerce, Tayeb Zitouni, “Nos importations annuelles sont estimées à 45 Mds USD dont plus de 22 Mds USD provenant de l’Union européenne”.
Pour certains, cette politique de restriction est à l’origine des pénuries qui ont touchées certains produits.
Tayeb Zitouni, a affirmé que l’Algérie n’avait pas cessé les importations, mais avait, plutôt, adopté le principe de rationalisation de ses importations parallèlement à l’évolution de la production nationale, soulignant que “l’Algérie est un pays souverain” et “ne tolère point de diktat”. Allusion aux critiques formulées par l’Union européenne sur la politique commerciale de l’Algérie.
Sid Ali