
Les données récentes ont révélé que la France figure parmi les plus grands importateurs de gaz naturel liquéfié (GNL) algérien en 2024.
Selon un rapport intitulé “Les évolutions des marchés du GNL arabes et mondiaux en 2024”, publié par l’unité de recherche de la plateforme “Energy”, spécialisée dans les questions énergétiques basées à Washington, les pays européens ont continué de dominer les exportations de GNL algérien en 2024. Il est précisé que la Turquie et la France ont représenté à elles seules 63 % du total des expéditions vers l’Europe.
Le rapport détaille que la France a occupé la deuxième place parmi les pays européens importateurs de GNL algérien, recevant 3,26 millions de tonnes en 2024, marquant ainsi une légère augmentation par rapport à l’année précédente (2023), où elle avait importé 3,2 millions de tonnes.
La Turquie est arrivée en tête de liste des plus grands importateurs de GNL algérien en 2024, bien que la quantité ait diminué à 4,05 millions de tonnes, contre 4,45 millions de tonnes en 2023. L’Espagne a occupé la troisième place avec environ 1,66 million de tonnes, contre 1,47 million de tonnes en 2023.
L’Italie s’est classée au quatrième rang avec une baisse de ses importations de GNL algérien à 1,39 million de tonnes en 2024, contre 1,8 million de tonnes en 2023.
Le Royaume-Uni a pris la cinquième place avec des importations de 0,39 million de tonnes en 2024, contre 0,34 million de tonnes l’année précédente.
En outre, environ 0,86 million de tonnes des exportations algériennes de GNL en 2024 ont été envoyées vers d’autres pays, selon le graphique suivant préparé par l’unité de recherche en énergie.
La demande croissante de la France en GNL algérien a été stimulée par la crise énergétique résultant de la guerre russo-ukrainienne, qui a touché les pays de l’Union européenne.
Le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a d’ailleurs souligné lors de la signature en juillet 2024 d’un contrat de prolongation des engagements contractuels de vente et d’achat de gaz naturel liquéfié entre Sonatrach et TotalEnergies, la “croissance des besoins en gaz algérien” dans un contexte de perturbations sur le marché de l’énergie européen. Il a également insisté sur le renforcement du “partenariat stratégique” entre son entreprise et Sonatrach, en particulier dans le domaine du développement du gaz et de son exportation vers l’Europe, ainsi que dans les énergies renouvelables.
De plus, Sonatrach a signé deux contrats avec le groupe français TotalEnergies concernant les champs exploités en partenariat dans les sites “TFT 2” et “TFT Sud”, permettant aux deux partenaires de bénéficier des dispositions du nouveau code des hydrocarbures (loi 19-13).
Le contrat “TFT 2” prévoit des investissements d’environ 332 millions de dollars, permettant la récupération de 43 milliards de mètres cubes de gaz, de 4,3 millions de tonnes de condensats et de 5,7 millions de tonnes de GPL.
Le deuxième contrat “TFT Sud” prévoit des investissements d’environ 407 millions de dollars, permettant la récupération de 11,5 milliards de mètres cubes de gaz, de 1,3 million de tonnes de condensats et de 1,6 million de tonnes de GPL.
Ainsi, la production combinée des blocs “TFT 2” et “TFT Sud” devrait dépasser 100 000 barils équivalent pétrole par jour d’ici 2026, contre environ 60 000 barils équivalent pétrole par jour actuellement, selon Sonatrach.
Mehdi B.