28,7 % des actions du CPA en bourse ont été achetées avec des fonds provenant du marché parallèle
Le rapport annuel de la Banque d’Algérie a révélé une augmentation des transactions en espèces en dehors des circuits bancaires, de 8,6 % en 2023, contre 10,1 % en 2022. Ces transactions sont passées de 7392,81 milliards de dinars fin décembre 2022 à 8030,76 milliards de dinars fin décembre 2023, ce qui représente un défi pour le système bancaire national en termes d’atteinte des objectifs de l’inclusion financière.
La Banque d’Algérie a souligné que «malgré une croissance plus faible par rapport à l’année précédente, les transactions en espèces hors des banques ont contribué à hauteur de 46,7 % à l’augmentation de l’offre monétaire». Cette masse représente «en réalité une composante importante de l’offre monétaire avec une part de 34 % de la masse monétaire nationale», rappelant les divers projets lancés par les autorités publiques pour attirer ces fonds.
Depuis plusieurs années, le gouvernement s’efforce de bancariser les fonds circulant en dehors des circuits officiels (banques), considérant qu’ils représentent une masse monétaire colossale liée à l’expansion du marché parallèle ou à la préférence des acteurs économiques et des commerçants « réguliers » pour des transactions entre eux sans utiliser de factures.
Dans ce cadre, le gouvernement a lancé dernièrement plusieurs projets visant à atteindre l’inclusion financière, notamment par l’introduction de moyens de paiement modernes via la digitalisation, et la généralisation du guichet islamique au sein des banques publiques, afin de convaincre les détenteurs de fonds de les déposer dans des comptes bancaires, parallèlement aux tentatives de modernisation de la gestion des banques publiques et de simplification des procédures, comme l’ont déclaré des responsables, avant et pendant le processus d’ouverture du capital de l’une des principales banques publiques, le Crédit Populaire d’Algérie.
La Commission d’organisation et de surveillance des opérations boursières a annoncé que plus d’un quart des actions du Crédit Populaire d’Algérie proposées à la vente en bourse ont été acquises avec des fonds provenant du marché parallèle.
Le président de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations boursières, Youssef Bouznada, a précisé que le montant total obtenu lors de l’introduction en bourse du Crédit Populaire d’Algérie, s’élevant à 28,7 milliards de dinars, provient du marché parallèle».
Mah. B
L’anéantissement de l’informel est la mère des batailles.D’elle va découler automatiquement la fin de la fuite des capitaux et la contrefaçon.
Mais pour tuer l’informel , c’est un chantier titanesque.Il faut du courage , une volonté politique inébranlable et des investissements lourd sur le plan humain et matériels de haute technologie et la mobilisation de toutes les institutions concernées .