
La délégation omanaise menée par le président de l’Autorité d’investissement d’Oman (OIA), M. Abdulsalam bin Mohammad Al Murshidi et le ministre omanais de l’Agriculture, des Richesses halieutiques et des Ressources en eau a eu plusieurs rencontres avec plusieurs hauts responsables algériens, à leur tête le président Tebboune.
Les Omanais semblent très séduits par les opportunités d’affaires offertes par l’Algérie et se disent prêts à lancer de toute une brassée de projets d’investissements dans divers domaines. Le président de l’Autorité d’investissement d’Oman (OIA), M. Abdulsalam bin Mohammad Al Murshidi, a assuré, dans une déclaration à la presse faites mardi au siège de la Présidence de la République, au sortir de l’audience que lui a accordée le président Tebboune, que des préparatifs sont en cours pour lancer des projets d’investissement par des opérateurs omanais en Algérie dans plusieurs secteurs clés ciblés initialement, à savoir le secteur de la sécurité alimentaire et celui des industries pharmaceutiques. Il a souligné que le président Tebboune a accueilli favorablement “toute forme de coopération entre l’Algérie et le Sultanat d’Oman dans divers secteurs”. M. Al Murshidi, est en visite en Algérie à la tête d’une délégation de haut niveau, dans le cadre de la mise en œuvre des résultats de la visite d’Etat du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, au Sultanat d’Oman, fin octobre 2024.
Signe du grand intérêt des Omanais pour l’investissement en Algérie, leur insistance à créer un Fonds souverain commun qui donnera une forte impulsion aux investissements dans les deux pays. La question a été d’ailleurs au cœur de la séance de travail tenue mardi entre le président de l’Oman investment Authority (OIA) et le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), M. Omar Rekkache. Lors de cette rencontre, M. Al Murshidi a présenté l’expérience réussie de son pays dans la création de fonds de financement bilatéraux communs avec 13 pays, se disant confiant que le projet de fonds commun avec l’Algérie sera “parmi les plus réussis, en raison des énormes opportunités d’investissement offertes en Algérie et des avantages contenus dans la nouvelle loi sur l’investissement”. Il a également mis en avant le succès du partenariat algéro-omanais, citant le projet de la société algéro-omanaise des engrais. Il a, en outre, insisté sur l’importance d’élargir les investissements à des secteurs stratégiques prioritaires, tels que la sécurité alimentaire et sanitaire, à travers le développement de partenariats dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie alimentaire et de l’industrie pharmaceutique, outre l’investissement dans les chaînes de valeur liées à ces industries, notamment les industries alimentaires. Pour sa part, M.Rekkache s’est montré réceptif à l’idée de création d’un Fonds souverain commun. “Le projet du Fonds souverain algéro-omanais commun, objet de négociations via les services du ministère des affaires étrangères, constitue un jalon important pour le renforcement des relations économiques entre les deux pays”, a-t-il dit. Ce projet “pionnier” aura des résultats très satisfaisants en matière de renforcement des relations d’investissement entre les deux pays, a-t-il poursuivi, d’autant plus que les deux parties considèrent que ce projet sera “l’un des projets communs les plus réussis, compte tenu du nombre important d’opportunités disponibles en Algérie et des potentialités et avantages offerts”. Après quoi, le DG de l’AAPI a affiché la disposition de son agence à réunir toutes les conditions aux investissements proposés par les opérateurs économiques désirant investir en Algérie.
La réunion a abouti à un certain nombre de propositions reflétant les centres d’intérêt communs des deux pays, outre la nécessité de concrétiser des projets concrets. Il a également été convenu de renforcer les partenariats avec des investisseurs privés dans le secteur des industries pharmaceutiques, les deux parties affichant un grand intérêt pour ce domaine. La délégation omanaise a demandé à la partie algérienne de préparer une liste de propositions pour des projets d’investissement prometteurs.
La délégation omanaise a eu aussi une rencontre avec le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, , Youcef Cherfa au cours de laquelle les opportunités d’investissement dans les domaines de l’agriculture et de la pêche ont été passées en revue. Le ministre omanais de l’Agriculture, des Richesses halieutiques et des Ressources en eau a exprimé, au cours de cette réunion, la disponibilité de son pays à développer les partenariats entre les opérateurs algériens et omanais, susceptibles d’augmenter le volume des échanges et d’optimiser les capacités d’exportation vers des marchés extérieures en Afrique et en Europe, en profitant de la position de l’Algérie en tant que principal portail vers ces marchés. Il a également salué l’expérience algérienne en matière de cultures sahariennes, estimant que le marché algérien regorge d’opportunités d’investissement, y compris dans le domaine de la pêche où le Sultanat d’Oman dispose d’une expertise avérée, sa production halieutique dépassant les 700 000 tonnes/an.
Ali.C