Le ministère de l’Industrie a lancé une opération d’audit des partenariats existants entre le secteur public et privé pour évaluer leur impact financier et économique et identifier leurs insuffisances, a indiqué le ministère dans son bilan d’activités de l’exercice 2020, rendu public mercredi. Estimant que “le partenariat est vu comme un levier stratégique de modernisation et de développement des entreprises publiques”, le bilan souligne que le ministère encourage les entreprises relevant du secteur public marchand à s’investir dans un processus d’encouragement du partenariat national et/ou international, lorsque ce dernier favorise la réalisation des objectifs stratégiques de l’entreprise et s’inscrit dans les principes de la politique adoptée par les pouvoirs publics.
Pour ce faire, il a procédé au lancement d’une opération d’audit des partenariats existants en vue d’évaluer leur impact financier et économique et identifier leurs insuffisances. Cette opération d’audit, dont les conclusions seront livrées durant le premier trimestre 2021, servira de référence pour l’élaboration d’une stratégie de partenariat, entre les entreprises publiques et des partenaires nationaux et/ou étrangers, axée sur des principes de pertinence et de rentabilité. Il a également souligné qu’une charte de partenariat sera finalisée au premier trimestre 2021 et servira de cadre de référence pour la mise en œuvre d’opérations de partenariat dans un cadre juridique rénové.
Nécessité d’une “réforme profonde” du CPE
Par ailleurs, le document relève que “les insuffisances et les dysfonctionnements qui ont caractérisé l’activité du Conseil des Participations de l’Etat (CPE) depuis sa création en 2001 exigent des “réformes profondes”. A cet effet, il a été préconisé de créer une entité auquel sera confié le rôle d’interface à caractère non administratif, dotée de la liberté d’aide à la décision, indique le ministère dans son bilan, ajoutant que cette instance d’analyse et d’étude sera détentrice du visa juridique (conformité aux textes) et permettra “d’éviter de retomber dans les même incohérences et autres irrégularités constatées, par le passé, dans les décisions prises par le CPE”. Le bilan a, dans ce sens, insisté sur le fait que la redynamisation du rôle du secteur public marchand “ne peut être atteinte qu’à travers la réforme des dispositifs réglementaires régissant les capitaux publics marchands, en particulier ceux relatifs au mode de gestion et gouvernance des Entreprises Publiques Économiques (EPE), au fonctionnement du CPE et à la relance du partenariat.
APS