ALGER- Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab a affirmé, mardi à Alger, que près de 60% des réserves initiales d’hydrocarbures étaient épuisées, en raison de la hausse de la consommation locale et de l’exportation.
“Il y a plusieurs facteurs qui nous imposent d’adapter la loi sur les hydrocarbures aux normes internationales en vigueur”, a déclaré le ministre, lors de la présentation du projet de loi régissant les activités des hydrocarbures devant la Commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification à l’Assemblée populaire nationale (APN), en présence du ministre des Relations avec le Parlement, Fethi Khouil.
A ce propos, M. Arkab a cité la hausse considérable de la demande interne en gaz et en produits pétroliers, expliquant que cette hausse a dépassé, annuellement, les 7 %, un taux élevé par rapport à ceux enregistrés au niveau mondial.
Selon le ministre, cette situation entrainera inévitablement “un déficit structurel à l’horizon 2025-2030 entre l’offre et la demande sur le marché national”, ajoutant que “cette situation impactera certainement nos engagements envers les clients étrangers en ce qui concerne les contrats d’exportation du gaz dont les principaux seront renouvelés en 2019 et 2020”.
A partir de ce constat, poursuit le ministre, le projet de loi régissant les activités des hydrocarbures vise à améliorer les conditions d’investissement, au double plan juridique et fiscal, en vue d'”encourager et de renforcer le partenariat visant l’intensification des efforts d’exploration et l’augmentation des réserves du pays de façon à assurer la sécurité énergétique à long terme et les ressources nécessaires à la croissance socio-économique”.
Ce projet vise également à répondre aux besoins du marché national à long terme, en plein croissance effrénée de la consommation nationale du gaz et des produits pétroliers, ainsi qu’à préserver les parts de Sonatrach sur le marché mondial à travers la hausse de sa production.
Le texte du projet de loi a pour but, également, le partage des risques induits par l’exploration avec des partenaires détenant des capacités technologiques et financières, le renforcement de la place de Sonatrach en tant que principal acteur dans les activités de l’amont pétrolier et la transformation des hydrocarbures ainsi que l’amélioration des conditions d’investissement aux plans juridique, institutionnel et fiscal.