Le PDG du géant italien de l’énergie ENI, Claudio Descalzi, vient, lors de cette conférence que le groupe va investir dans les quatre prochaines années 24 milliards d’euros afin de stimuler la production énergétique dans trois pays nord-africains, l’Algérie, la Libye et l’Égypte. La part de l’Algérie est estimée à 8 Milliards.
Ce plan a été baptisé du nom de l’ancien PDG d’ENI et grand soutien de la révolution algérienne, Enrico Mattei.
Le ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, a eu, hier à Ravenne (Italie), des entretiens avec le PDG de la société italienne ENI, Claudio Descalzi, en marge de la Conférence OMC Med Energy, a indiqué un communiqué du ministère.
Cette rencontre, tenue en présence des PDG de Sonatrach et de Sonelgaz, respectivement Rachid Hachichi et Mourad Adjal, et de cadres des deux parties, a permis de passer en revue l’état et les perspectives de la coopération entre le groupe Sonatrach et la société ENI, notamment dans les domaines de l’exploration et du développement des hydrocarbures, ainsi que les voies et moyens d’étendre le partenariat à de nouveaux projets comprenant l’exploitation offshore des hydrocarbures, les énergies renouvelables et la production de l’hydrogène vert, précise la même source.
Le projet d’interconnexion électrique maritime à haute tension entre l’Algérie et l’Italie (Medlink) a été au cœur des discussions, en tant que projet stratégique placé parmi les priorités de l’Union européenne, lequel permettra l’exportation de 2.000 mégawatts d’électricité, renforçant ainsi la position de l’Algérie en tant que fournisseur fiable d’énergie, notamment verte. A ce titre, M. Descalzi s’est dit satisfait du niveau du partenariat avec les entreprises du secteur énergétique algérien, soulignant l’engagement d’ENI à renforcer sa coopération avec Sonatrach et Sonelgaz, notamment à travers des projets innovants appuyant la transition énergétique, en mettant l’accent sur la formation, la recherche et le développement, selon le communiqué. M. Arkab a, pour sa part, réaffirmé l’engagement de l’Algérie à poursuivre le développement de la coopération avec ses partenaires stratégiques, notamment ENI, en vue d’intensifier les activités d’exploration, de production et de développement de l’infrastructure, insistant, à cet égard, sur l’importance du renforcement des compétences nationales à travers les programmes de formation et les échanges techniques.
Le PDG, du géant italien de l’énergie, Claudio Descalzi, vient, lors de cette conférence que le groupe va investir dans les quatre prochaines années 24 milliards d’euros afin de stimuler la production énergétique dans trois pays nord-africains, l’Algérie, la Libye et l’Égypte. La part de l’Algérie est estimée à 8 Milliards.
Ce plan a été baptisé du nom de l’ancien PDG d’ENI et grand soutien de la révolution algérienne, Enrico Mattei.
Pour Claudio Descalzi, l’Algérie, la Libye et l’Egypte peuvent jouer un rôle important en tant que fournisseurs d’hydrocarbures pour l’Europe — ce qui est déjà le cas pour l’Algérie-, mais ont besoin d’investissements extérieurs pour accroître leur production énergétique et répondre à la demande intérieure croissante.
Le responsable du groupe italien a expliqué que la demande intérieure dans les trois pays en question augmente d’environ 7 à 8 % par an en raison de la croissance démographique, ce qui fait qu’ils ont, eux aussi, besoin de quantités de plus en plus importantes de gaz.
Il faut donc des investissements massifs pour permettre à ses pays de fournir l’Europe en énergie tout en couvrant la demande intérieure.
L’Égypte a particulièrement besoin des investissements étrangers à cause du déclin de sa production de gaz. Le pays prévoyait de devenir un exportateur majeur après la découverte par Eni du gisement gazier offshore de Zohr en 2015.
Pour sa part, l’Algérie, très sollicitée pour augmenter ses livraisons à l’Europe, notamment à l’Italie depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022, investit énormément dans son secteur énergétique.
En février 2022, le président de la République a annoncé l’investissement de 39 milliards de dollars sur quatre ans dans l’exploration et la production de pétrole et de gaz et la production des énergies renouvelables.
En décembre 2023, le PDG de Sonatrach Rachid Hachichi a annoncé 50 milliards de dollars d’investissements sur la même période.
R.N