Accueil / En vrac / “En vrac” par Madjid Khelassi : Tatami politique 

“En vrac” par Madjid Khelassi : Tatami politique 

Les Jeux olympiques  n’ont pas encore commencé et un judoka algérien est déjà au tapis.

 Fethi Nourine, champion d’Afrique ( -73 kilos ) de judo,  a décidé de déclarer forfait aux  Jeux  olympiques de Tokyo, pour ne pas avoir à affronter un adversaire israélien, qui figure dans sa partie de tableau.

Fethi Nourine, devait d’abord affronter le soudanais Mohamed Abdalrasool ce lundi au premier tour, avant de combattre l’israélien au tour  suivant.

« Nous  avons travaillé dur pour nous qualifier pour les Jeux de Tokyo , mais la cause palestinienne est plus grande que tout cela » a déclaré le judoka algérien.

La nouvelle a fait réagir l’IJF ( fédération internationale de judo) qui a aussitôt suspendu le judoka  algérien. 

Son attitude est en totale opposition à la philosophie de l’IJF  , a dit le porte-parole de l’instance internationale de judo qui a pour credo « une politique stricte de non-discrimination et promeut la solidarité comme principe fondamental ».

Le comité national olympique algérien ( le COA) a, de son côté, retiré l’accréditation du judoka ainsi que celle de son entraîneur.

Questions : le judoka algérien était- il aussi sur de lui en pensant au judoka israélien avant même de donner la réplique au judoka soudanais ? N’aurait – il pas mieux fait  de réfléchir à ce genre de décision après avoir battu son adversaire soudanais ? Le flou entoure déjà un tatami devenu une joute politique .

Quid des efforts consentis pendant des années…à s’entraîner, à suer , à rêver, pour finalement attacher la charrue israélienne avant les jeux…d’une vie sportive ?

Et si un jour, notre équipe nationale de foot trouvait sur son chemin Israël ,en quart ou demi- finale de coupe du monde, doit- on déclarer forfait ?…se demande le quidam perdu dans cette empoignade politico-sportive.

Il n’existe aucune loi ou directive de l’état algérien qui interdit à un sportif de croiser les gants ou le kimono avec un israélien…a dit un confrère.

La rue s’enflamme et clame que notre judoka aurait mieux fait de battre le soudanais et de casser la gueule à l’israélien.

Il est des rêves qui finissent comme un scherzo raté et des humeurs qui laissent des blancs entre une médaille boudée et une vie sportive inachevée.

A propos LA NATION

Voir Aussi

Par Anouar El Andaloussi : l’économie mondiale contrainte par la géopolitique

Davos n’a plus son charme d’antan. Les déclarations des chefs d’Etat et des grandes firmes …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *