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“En vrac” par Madjid Khelassi : Jupiter l’alpiniste, s’emmêle les cordées

Le visa s’invite dans la campagne électorale française. La France a décidé de réduire le «quota», – oui n’ayons pas peur des mots, car c’est comme ça qu’on nomme dans les travées du Quai d’Orsay –  le nombre de visas à accorder aux bougnoules du Maghreb . 

Invité sur Europe 1 mardi matin, le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal, affirme que la décision a été prise il y’a un mois, par Emmanuel Macron himself, et concerne l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. 

De 275 000 visas accordés en 2019, le nombre tombe à 31 500 pour les algériens.  

Sur 7731 personnes concernées par l’expulsion, l’Algérie n’a repris que 22. 

C’est une décision drastique, inédite mais rendue nécessaire, par le fait que ces pays qui refusent de  délivrer les laissez-passer consulaires, nécessaires à l’expulsion de leurs ressortissants en situation irrégulière, a dit le porte-parole du gouvernement français.

Effet Zemmour, trublion inattendu de la présidentielle française, ou stratégie électorale de Jupiter (Macron) de corriger son bilan migratoire avant avril 2022? 

Qu’a cela ne tienne. Pour le sceptre présidentiel, les bicots paieront les premiers.

 D’où, coups d’éclats, coups tordus, coups vaches…c’est sur les immigrés que se pratiqueront les saloperies les plus vendables. 

Dans cette montée vers l’olympe élyséen, l’Algérie est la première ascension dans laquelle Macron s’emmêle les cordées.  Gare au piolet défaillant.  

Rissolée  par le RN, mitonnée par Zemmour, et finalement servie par Macron, la tarte migratoire dégouline, sur ce qui reste du pays des droits de l’homme…Une contrée qui n’a pas beaucoup changé depuis «les bons sauvages» de l’exposition coloniale. 

Le visa, nouvelle traite (moderne) des humains, est le nouvel emblème de la discrimination. 

Les anglais qui sont restés 3 siècle en Inde, dispensent la majorité des indiens de visa. 

La France, indu-occupante de l’Algérie pendant 132 ans, se fout royalement de sa dette morale vis-à-vis d’un pays où elle a pillé, tué, brûlé…pour en fin de compte, réduire ses citoyens à une monnaie d’échange pendant chaque élection présidentielle. 

La France qui dit souvent les chemins droits, a toujours emprunté les chemins tortueux, a dit Senghor. No comment !

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