Ça y est…les législatives ont été bouclées et les heureux « élus » pourront bientôt étrenner leur premier costume de député. Juste quelques heures ou jours et c’est le pinacle d’une vie que consacre l’arrivée au palais Zirout ( siège de l’APN).
Ils arrivent les nouveaux députés…Prêts à relever le défi d’une élection boudée.
Ouf ! Semblent dire les candidats primés après une harassante campagne électorale où ils durent s’habiller de tous les oripeaux pour aguicher l’électeur.
Acteurs dirigés , ils jouèrent tous les rôles…de composition : nationalistes pur sucre , faux rustres , rusés , bouffons à gages , lièvres et méduses , stratèges des chausses-trappes dans un cirque électoral où ils furent jeu et enjeu…du système.
Et hop ! A quelques encablures de leur installation à l’assemblée, ils révisent et apprennent déjà la géométrie de la démagogie tarifée : pour eux, il y’a déjà un avant et un après 12 juin 2021.
Hier, leurs slogans signifiaient ceci et rien d’autre, et demain ils signifieront cela et autre chose.
Ils seront dans tous les votes à main levée, dans tous les coups fourrés , mangeront dans tous les râteliers.
Dans leur nouveau job, ils seront impassibles, impénétrables et rieurs aux babines chorégraphiées .
Ils fabriqueront dans chaque séance parlementaire la trogne des circonstances, les grimaces commandées, le sourire ajouré et la placidité obséquieuse.
Ils sillonneront des lois qu’ils n’ont pas élaboré , raconteront des choses qu’ils n’ont jamais vécu, remueront la nostalgie de ce qu’il n’ont pas connu , le tout avec le bagout insipide du camelot qui roule son chaland.
Limousine noire et et montée obscure dans l’échelle sociale…Le député made in 12 juin 2021, agrippe une postérité au rabais, avec une abstention de presque 70 % d’abstention dans son sacre.
Il ne sera le représentant de personne dans l’hémicycle du singulier, qui légifère pour le pluriel, sans son consentement…dans un virage de 30% qui consacre définitivement le fait accompli.
