3 militants du Hirak , en l’occurrence Fodil Boumala, Hakim Addad, et Zoheir Keddam, arrêtés dimanche à Alger, a indiqué le vice-président de la ligue algérienne des droits de l’homme( LADDH), pour qui le motif de leur interpellations, s’il n’est pas encore connu, ne participe pas à l’apaisement et au retour à la sérénité, bien au contraire, dixit Said salhi.
Fodil Boumala, militant politique déjà arrêté le 18 septembre 2019, acquitté le 1er mars 2020 et libéré après 6 mois de détention .
Hakim Addad, membre fondateur du RAJ( Rassemblement Action Jeunesse).
Zoheir Keddam, membre des gilets oranges de la « Silmiya »- la pacifique)- force d’interposition citoyenne qui s’est donné pour mission de prévenir les heurts entre policiers et manifestants et maintenir le pacifisme qui a symbolisé les marches hebdomadaires du Hirak.
Une journée avant, 3 autres militants du Hirak, Merzoug Touati, Yanis Adjlia, et Amar Beri, ont été incarcérés après avoir tenté de participer à un rassemblement de soutien aux prisonniers d’opinions à Béjaia . Ils sont notamment accusés « d’incitation à attroupement non armé et mise en danger d’autrui durant la période de confinement », selon Kaci Tansaout, porte-parole du CNLD.
Volonté de réprimer tout mouvement allant à l’encontre des mesures sanitaires décrétées en raison de la crise du Covid19 ? Ou messages de fermeté avec intention dirigée contre toute velléité de protestation pendant et après le Coronavirus?
En tout état de cause, le pouvoir, qui craint un retour du Hirak après le déconfinement, ne peut se permettre de planquer le dossier Hirak sous le tapis et encore moins ignorer une protesta pacifique( de surcroît) de cette ampleur.
Il est clair qu’il est suicidaire de venir chahuter le Covid sous prétexte qu’il a trop duré ! Ou d’appeler à manifester quand l’heure est de se débarrasser de cette incroyable pandémie.
Mais…Après ? Après, Le pouvoir ne peut conjurer l’inéluctable, faire avec les uns et sans les autres, car le Hirak béni, dixit abdelmadjid Tebboune, est de loin le plus important mouvement de protestation de l’Algérie indépendante, et il serait incompréhensible planétairement de jeter aux orties, le bébé avec l’eau de son bain, ou de l’épingler comme un papillon qui ne danse qu’un printemps.
L’occasion est inespérée, elle émancipera peuple et dirigeants, fera oublier la conception byzantine des pouvoirs d’avant le Hirak. Et presque 60 ans de dénis en tous genres. N’est- ce pas là une occasion de tutoyer la liberté et de revisiter l’espoir?
Hirak béni, a dit Tebboune ! La formule a mis la barre très haut…reste la perche à tendre à un peuple au désespoir intact.