Accueil / Economie / Contribution de 21,6 % dans la production agricole nationale

Contribution de 21,6 % dans la production agricole nationale

Agriculture saharienne

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Chérif Omari a affirmé jeudi à Alger que les produits agricoles de la région saharienne avaient enregistré une nette hausse, avec une contribution dans la production agricole nationale de près de 21,6 %, soit 755 milliards de DA.

“Les produits agricoles de la région saharienne ont enregistré une nette hausse à l’image des dattiers dont la superficie actuelle est de 164.000 ha avec une production de 11,2 millions de quintaux de dattes, alors que la production des légumes, occupant une superficie irriguée de près de 60.000 ha, s’élève à 35 millions de quintaux”, a indiqué le ministre en réponse à la question du député Ahmed Taleb Abdellah (parti des Jeunes) lors d’une plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) présidée par le président de l’APN, Slimane Chenine et consacrée aux questions orales adressées à plusieurs ministres.

Concernant les filières cameline et caprine, le ministre a fait état de l’introduction de mesures incitatives dans le cadre de la politique de soutien, consistant notamment en la mise à disposition des éleveurs du fourrage, y compris l’orge, et ce à travers le rapprochement des points de vente de distribution du fourrage.

Entre autres mesures, le ministre a cité “la couverture sanitaire du bétail par les services vétérinaires et ce à travers le renforcement des capacités de contrôle et la création de centres vétérinaires”. Le ministre a précisé que la région saharienne dispose de plusieurs établissements et différents organes spécialisés dans la recherche et le développement de l’agriculture saharienne, sans oublier la création du conseil interprofessionnel pour la filière cameline en tant qu’espace de concertation entre les différents partenaires et les concernés pour l’organisation de cette profession qui touche près de 16 wilayas.

Pour ce qui est du financement, le ministre a déclaré que les wilayas du sud ont bénéficié en 2018, d’une enveloppe de près de 4,6 milliards de DA et d’un montant de 4,2 milliards de DA pour le développement de l’élevage camelin et caprin.

Une autre enveloppe de 400 millions de DA a été débloquée du budget de l’Etat 2020 pour soutenir les petits éleveurs et les investisseurs agricoles dans les wilayas du Sud.

Le blocage est levé sur les fonds consacrés au secteur de l’agriculture et du développement rural avec un montant global de 244 millions de DA, dont 174 millions de DA destinés à la réhabilitation et à l’équipement des centres de santé animale dans les wilaya d’Adrar, Tamanrasset et Tindouf, et 70 millions de DA pour l’acquisition de véhicules.

Le ministre a ajouté que son secteur œuvre en collaboration avec le ministère des Ressources en eau à l’extension de la superficie irriguée à 700 ha à l’horizon 2035 afin de renforcer l’équilibre du système de la production nationale.

L’Algérie n’a pas importé de blé dur depuis le 1er avril, grâce aux efforts des agriculteurs

Répondant à une question du député Mostefa Bouali de Tajamoû Amel Al Djazair (TAJ) autour du développement des moyens de stockage des céréales dans la wilaya de Tiaret, M. Omari a indiqué que l’Algérie n’a pas importé le blé dur depuis le 1er avril passé, et ce grâce aux efforts des agriculteurs et aux subventions de l’Etat.

La quantité cumulée lors de la campagne passée (2019-2020) a atteint plus de 27 million de quintaux, dont le blé dur avec plus de 20 million de quintaux, tandis que la quantité cumulée de l’orge, elle a atteint 3,6 million de quintaux, le blé tendre (3,3 million de quintaux), a souligné M. Omari.

La filière céréalière concerne près de 600.000 exploitations agricoles s’étendant sur une surface de 3,5 million d’hectares, soit l’équivalent de 41 % des surfaces réservées à l’agriculture, a rappelé le ministre qui a ajouté, dans ce contexte, que la production céréalière a connu, lors des deux saisons dernières, un taux de production s’élevant à plus de 53%.

S’agissant de la wilaya de Tiaret, le ministre a indiqué qu’il convient de rappeler que la wilaya est considérée effectivement pionnière dans le domaine des céréales avec une production atteignant en 2019 l’équivalent de 3,6 millions de quintaux, dont 1,9 million de quintaux de blé dur, 1,1 million de quintaux d’orge et 741.000 quintaux de blé tendre, ajoutant que la wilaya contribue, à hauteur de près de 6,5%, à la sécurité céréalière.

Le ministre a ajouté que le secteur agricole constitue chaque année une commission de suivi des campagnes moissonnage-battage au double plan, central et local, avec pour mission la simplification des procédures prises en direction des concernés à travers la création du guichet unique pour l’agriculture, le développement rural, le Fonds d’assurance, les coopératives de céréales et de légumes secs, les coopératives agricoles et les directions de l’agriculture, en vue de permettre aux agriculteurs céréaliers d’obtenir les différents moyens agricoles, engrais, engins et matériels agricoles, ainsi que les crédits.

Le ministre a souligné que les trois coopératives des légumes secs qui sont dans la région de Tiaret, Mahdia et Frenda, disposent d’une capacité de stockage globale dépassant 3 million de quintaux, néanmoins, a-t-il ajouté, si un déficit dans les capacités de stockage est constaté, il est demandé aux autorités locales d’assurer des dépôts supplémentaires à travers la location, relevant d’entreprises publiques ou privées.

Le surplus de production au niveau de la wilaya peut être transféré vers les dépôts de coopératives des céréales et légumes secs qui relèvent de l’Office dans les wilayas limitrophes ou dans les régions du Centre ou de l’Est algériens. Il a évoqué dans ce cadre que la wilaya de Tiaret a bénéficié d’un projet de réalisation d’un silo de stockage d’une capacité de 200.000 quintaux et qui est réalisé par une société nationale, ajoutant que ce projet a accusé un grand retard, appelant à accélérer sa cadence.

La wilaya de Tiaret avait bénéficié d’un projet de réalisation d’un silo d’une capacité de stockage de 200.000 quintaux dont les travaux ont été confiés à une entreprises nationale, a rappelé M. Omari, appelant à l’accélération de la cadence des travaux pour rattraper le retard accusé.

Des mesures prises pour la réhabilitation du lac de Reghaia

Répondant à une question du député, Ahmed Cherifi (MSP), concernant la réhabilitation du lac de Reghaia, le ministre de l’Agriculture a fait savoir que l’Algérie compte 2.375 zones humides dont 2.056 zones naturelles, 3.19 artificielles et 50 sites classés à l’échelle mondiale s’étendant sur près de 03 millions hectares.

Dans ce contexte, le ministre a fait état de plusieurs mesures prises dans le cadre de la réhabilitation du lac et de la lutte contre les séquelles de la pollution. Après l’apparition du choléra en août 2018, une commission mixte a été installée sous l’égide du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, a-t-il encore rappelé, ajoutant que ladite commission avait effectué des visites sur terrain et pris des mesures coercitives à l’encontre des industriels pollueurs dans la région.

APS

A propos LA NATION

Voir Aussi

Pétrole : le Brent à plus de 86 dollars

Les prix du pétrole ont monté, ce lundi, poussés par les inquiétudes suscitées par la …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *