“Nous ambitionnons d’inverser les indicateurs de la balance commerciale du pays à travers l’exportation” et “le recours à l’importation se fera selon nos besoins”, a déclaré samedi à la presse M. Bekkai qui présidait l’ouverture du 1er Salon de l’investissement et de la production locale.
Rappelant les trois facteurs à l’origine de l’effondrement de l’économie nationale, à savoir “l’importation, la surfacturation et la bureaucratie”, M. Bekkai a indiqué “nous tentons d’opérer un changement à travers la stratégie nationale d’exportation (SNE)” qui s’inspire des engagements du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Cette stratégie a identifié les secteurs “où nous pouvons être producteurs et exportateurs”, à l’instar de l’agriculture et la production pharmaceutique, a-t-il dit.
Dans ce sillage, le ministre délégué a fait état de l’organisation d’ateliers techniques au niveau de son département pour redynamiser ces secteurs et écouter les préoccupations de leurs responsables en vue d’obtenir des résultats concrets à la fin de l’année en cours.
Répondant aux questions des journalistes, M. Bekkai a reconnu l’existence d’une lourdeur administrative en ce qui concerne la prise en charge des coûts de production et de transport maritime, aérien et terrestre des produits nationaux vers l’étranger.
A ce propos, le ministre délégué s’est engagé à “l’élimination de ces entraves et à la réduction des coûts”.
Appelant, dans ce cadre, les producteurs et exportateurs à la nécessité d’œuvrer à la maîtrise des coûts de production et d’exportation, car, a-t-il expliqué, ” les mesures juridiques de sauvegarde actuelles et celles qui seront prises par l’Etat, en sus des système d’appui et le Droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS), sont toutes immédiates”.
Par ailleurs, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, a annoncé la révision en cours de l’ensemble des textes et réglementations encadrant l’investissement et le dossier du foncier industriel.
Affirmant “l’existence d’une véritable économie nationale”, M. Bekkai a mis en avant l’importance de protéger et encourager cette économie, en assurant notamment le foncier industriel, un dossier qui pose de véritables problèmes aux investisseurs “poussés dans certains cas à la location d’assiettes foncières, ce qui augmente les coûts de production et de commercialisation”.
Organisé à la salle omnisports “Mohamed Belaredj” de Boumerdès, le 1er Salon de l’investissement et de la production locale se poursuit en présence de 50 exposants locaux (publics et privés) intervenant dans différents domaines, en sus des compagnies d’assurance, des organismes de soutien à l’emploi et des instances chargées du foncier industriel dans la wilaya.