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Abdelwahab Ziani (Le Président de la Confédération des Industriels et Producteurs Algériens) : l’Etat devrait protéger le « made in Algérie »

Le Président de la Confédération des Industriels et Producteurs Algériens ” CIPA” a qualifié la rencontre réunissant, face aux membres du gouvernement, des opérateurs économiques de l’ensemble du pays et les organisations syndicales, d’une « nouvelle ère » pour le patronat.

Abdelwahab Ziani a souligné que les agents économiques n’ont, à ce jour, par eu de lois pour les protéger. « Nous avons, dit-il, été les partenaires du gouvernement, mais à moins de 3 % ». Nous lui avons, ajoute-t-il, soumis environ 4 000 questions,  dont seulement 3 % « ont été prises en charge». Si, ajoute-t-il, nous avions eu des lois adaptées à l’entreprise, « nous aurions, outre l’Algérie, investi une grande partie de l’Afrique ».

Pour lui, l’État devrait les protéger en les aidant à produire et à amener les Algériens à consommer le maximum de produits locaux et contribuer, ainsi, à sauver l’emploi et à créer de la richesse au pays.

S’exprimant mardi à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, Abdelwahab Ziani  a affirmé que l’aspect le plus important, désormais, est « d’instituer un dialogue et de rétablir la concertation et la confiance entre le monde des entreprises et les pouvoirs publics», et ce, afin d’éviter de « sombrer dans la crise que nous traversons ».

Parmi les autres priorités, l’invité de la radio a insisté sur l’urgence de renforcer le système d’information économique accessible aux investisseurs. Il relève que beaucoup parmi ces derniers ont jugé utile de créer des laiteries, des minoteries et autres cimenteries, d’où la nécessité d’organiser l’orientation et la concertation « avec les gens du terrain ».

D’après  le Président de la Confédération, les quelque 2,8 millions d’opérateurs économiques activant en Algérie pourraient passer à 5 millions et multiplier les emplois, pour autant, indique-t-il, qu’on les aide à reconquérir un marché « qui n’est pas entre leurs mains ».

Entre autres propositions que les opérateurs économiques soumettront à discussions durant la rencontre, figurent la révision du Code des investissements, celui des marchés publics, ainsi que celui du travail. Pour M. Ziani, il va falloir « faire une toilette de toutes les lois » pour les adapter à la difficile conjoncture à laquelle est confrontée l’Algérie.

Pour ce qui a trait, en particulier, à la révision du Code des marchés publics, celui-ci propose de donner « la préférence » aux sociétés algériennes. À propos du Code du travail, il faudrait, selon lui, « tout revoir », afin de ne pas susciter des « querelles » entre les entreprises, les employés et les institutions.

Il évoqué la bureaucratie qui était toujours là pour le bloquer les investisseurs et a proposé qu’après le dépôt d’une demande de financement,  l’institution d’une période d’attente limitée, une “dead line”, après laquelle s’il n’a pas obtenu de réponse, il considère donc que son projet est accepté et que les banques doivent, alors, l’accompagner pour le réaliser.

Il a également évoqué la nécessité d’un partenariat entre le secteur public, «qui possède des surfaces bâties énormes, qu’il n’exploite pas à 100 % », et le secteur privé, « qui est à l’étroit et qui a besoin d’extension », il va falloir, propose-t-il, établir une association, « pour apporter un plus à l’économie nationale ».

Synthèse : Id.D

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