La droite française s’oppose à la décision de l’Union européenne d’élargir le programme d’échange étudiant « Erasmus+ » pour inclure l’Algérie dans le cadre de la « Charte pour la Méditerranée ».
L’Union européenne avait récemment annoncé son intention d’étendre le programme « Erasmus » afin d’intégrer l’Algérie parmi les pays du « Pacte pour la Méditerranée », dans le cadre de ses efforts visant à renforcer l’intégration académique et la coopération en matière d’enseignement supérieur entre l’Europe et les pays du bassin méditerranéen.
Le député européen et cadre du parti Les Républicains, François-Xavier Bellamy, a affirmé dans une pétition publiée par le journal Le Figaro que cette décision « reflète une approche technocratique arrogante de l’Union européenne et révèle une contradiction évidente dans ses politiques », arguant que l’Algérie « détient arbitrairement des citoyens français, à savoir l’écrivain Boualem Sansal et le journaliste Christophe Gleizes, et pourtant est incluse parmi les partenaires académiques ».
Bellamy a ajouté que cette extension « transforme Erasmus+ d’un programme d’échange académique en un mécanisme d’avantages accordés à des pays malgré leur bilan en matière de répression de la liberté d’expression », soulignant que « l’Algérie représente un exemple de pays à qui l’Europe accorde une place académique malgré ses pratiques contre les droits humains », et considérant cela comme faisant partie d’« une approche de l’Union européenne qui croit se renforcer en dissimulant et en renonçant à ses valeurs fondamentales ».
Il a également affirmé que la politique européenne envers l’Algérie s’inscrit dans le cadre d’« un chaos diplomatique entre Paris et Alger concernant la coopération migratoire, l’Algérie refusant de reprendre ses ressortissants résidant de manière irrégulière en France », et a considéré que l’extension d’Erasmus+ à l’Algérie constitue « un moyen d’éluder les responsabilités sous couvert d’un programme académique ».
Bellamy a conclu son appel en lançant une pétition européenne contre cette extension, affirmant que « l’ouverture ne peut signifier renoncer à la discrimination et à la prudence », et appelant les citoyens français et européens à se joindre à la pression sur la Commission européenne afin de revoir sa décision.
Sid Ali
LA NATION Quotidien National D'information