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Le directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), Nicolas Lerner, a déclaré, lundi 10 novembre, percevoir des « signaux » venus d’Algérie en faveur d’une reprise du dialogue avec la France, après plus d’un an d’une profonde crise diplomatique entre les deux pays.
Invité de France Inter, l’ancien patron de la DGSI a précisé qu’il s’agissait de signaux publics et non publics, ajoutant :
« La France est prête, elle l’a toujours été, tout en rappelant ses exigences, notamment la libération de nos deux compatriotes. »
Ces deux ressortissants français sont l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l’unité nationale » fin novembre 2024, et le journaliste Christophe Gleizes, condamné en première instance à sept ans pour « apologie du terrorisme », dont le procès en appel est prévu le 3 décembre.
Nicolas Lerner reconnaît que les relations entre Paris et Alger traversent une crise majeure, « peut-être la plus grave depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962 », survenue à l’été 2024.
Cependant, il a tenu à souligner que les canaux de communication n’ont jamais été totalement rompus.
« Ce n’est dans l’intérêt d’aucun des deux pays de rester dans cette impasse », a-t-il estimé, ajoutant que la coopération antiterroriste avait atteint « un niveau extrêmement bas ».
« Néanmoins, je veux croire que, si les services algériens détectaient une menace visant la France, ils nous en informeraient », a-t-il conclu.
Ab.N
