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Energie : l’Algérie vise des partenariats avec les géants mondiaux du pétrole

L’Algérie se prépare à faire évoluer son partenariat avec les USA vers des perspectives plus larges avec l’entrée en scène de grandes compagnies dans les domaines des études, de la prospection et de l’exploration du pétrole, du gaz et des énergies renouvelables. Les négociations avec de grands groupes tels que Chevron et ExxonMobil pour renforcer les opportunités d’investissement sont à un stade avancé.

Le directeur de la coopération internationale au ministère de l’Énergie et des Mines, Sofiane Oufa, a affirmé, lors de son passage ce dimanche à l’émission ‘’L’Invité du matin’’ de la chaine1 de la Radio nationale,  que l’Algérie est déterminée à préserver son leadership dans le domaine du pétrole en Méditerranée et sur le continent africain, en renforçant sa présence sur la scène internationale à travers des partenariats stratégiques avec les grandes compagnies pétrolières des différents continents, notamment avec les États-Unis, l’Europe et la Chine, en s’appuyant sur les incitations offertes par les lois sur l’investissement et les hydrocarbures récemment entrées en vigueur.  Selon lui, le pays est de plus en plus pressenti pour devenir un acteur clé du marché mondial de l’énergie. Chiffres à l’appui, il a expliqué que «l’Algérie possède aujourd’hui la troisième plus grande réserve de gaz de schiste au monde, et qu’environ 50 % de son territoire national reste encore inexploré, ce qui ouvre de larges perspectives de partenariat et de coopération dans les domaines de l’exploration et de la prospection ».

Dans le même contexte, M.Oufa a souligné que l’Algérie accorde une grande importance au développement des projets énergétiques et des infrastructures dans les domaines du gaz, de l’électricité et des énergies renouvelables à l’échelle du continent africain. Il a indiqué que l’Algérie « a mis en avant son expertise dans ces domaines lors du 17e sommet afro-américain de l’énergie qui s’est récemment tenu en Angola, où elle a présenté sa stratégie énergétique et exprimé sa volonté de partager son expérience avec les pays du continent, notamment ceux dont les infrastructures énergétiques sont fragiles ». Il a précisé que l’Algérie œuvre à renforcer sa politique énergétique durable à travers des partenariats stratégiques et des accords visant à développer le secteur de l’énergie en Afrique, soulignant l’importance de ces projets pour la sécurité énergétique du continent.

Concernant les projets liés aux énergies renouvelables, M. Oufa a déclaré que l’Algérie est en train d’achever la première phase de son projet de production de 15 000 MW d’énergies renouvelables, avec la réalisation de plus de 3 000 MW prévue d’ici deux ans. « Ce projet contribuera grandement à renforcer la position de l’Algérie en tant que fournisseur mondial fiable d’énergie, et reflète son engagement à fournir une énergie durable et renouvelable à la région et au monde », a-t-il ajouté.

En ce qui concerne le partenariat avec les États-Unis, il a précisé qu’il « ne date pas d’aujourd’hui et s’est révélé très fructueux », rappelant que le groupe Sonelgaz a récemment conclu un nouvel accord avec General Electric pour la fabrication de turbines et de transformateurs dans la wilaya de Batna. Il a affirmé que « l’Algérie produit aujourd’hui l’équivalent de 80 % de ses besoins en transformateurs ». Il a souligné que l’Algérie se prépare à faire évoluer ce partenariat vers des perspectives plus larges avec l’entrée en scène de grandes compagnies dans les domaines des études, de la prospection et de l’exploration du pétrole, du gaz et des énergies renouvelables, évoquant des négociations avancées avec de grands groupes tels que Chevron et ExxonMobil pour renforcer les opportunités d’investissement.

 Il a également indiqué que ces partenariats reflètent un intérêt croissant des entreprises américaines pour le secteur énergétique algérien, parallèlement à des négociations similaires en cours avec des sociétés européennes et asiatiques, dont des entreprises chinoises.

Dans le cadre de la coopération avec l’Afrique, M.Oufa a souligné que l’Algérie œuvre à renforcer la souveraineté énergétique des pays africains en partageant son savoir-faire et son expertise à travers la présence active de Sonatrach et Sonelgaz dans plusieurs pays du continent. Ces entreprises contribuent au développement des infrastructures énergétiques dans des pays comme la Libye, la Tunisie ou les États du Sahel.

Concernant les prix du pétrole, il a estimé qu’ils sont « actuellement satisfaisants au vu des défis du marché mondial, notamment les crises géopolitiques et les tensions au Moyen-Orient ». Il a affirmé que l’Algérie œuvre, au sein de l’OPEP et en coordination avec ses alliés non-membres, à garantir la stabilité du marché, dans l’intérêt à la fois des producteurs et des consommateurs.  «La maîtrise des technologies modernes permet de réduire les coûts de production, ce qui aide à faire face aux fluctuations du marché et à la baisse des prix. C’est pourquoi l’Algérie accorde une grande importance au transfert de technologie et de compétences, conformément aux protocoles signés avec les entreprises mondiales, qui prévoient des programmes de formation pour renforcer les compétences locales dans le domaine de l’énergie », a-t-il conclu.

R.N

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