L’Etat a débloqué une somme de plus de 12 milliards de dinars destinés l’achat de vaccins anti-Covid-19, selon un décret présidentiel publié au Journal Officiel n 30.
Il s’agit du décret présidentiel n 21-143, signé le 15 avril par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, portant transfert de crédits au budget de fonctionnement du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
En vertu de ce texte, “il est ouvert, sur 2021, un crédit de 12.737.461.000 dinars, applicable au budget de fonctionnement du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et au chapitre n 44-07 : Contribution exceptionnelle à l’institut Pasteur d’Algérie (IPA) au titre de l’achat pour compte de l’Etat du vaccin anti-Covid-19”.
Le ministre des Finances, Aimene Benabderrahmane avait assuré à maintes reprises qu’une enveloppe financière “importante” sera allouée à l’opération d’achat de vaccins.
Faut-il rappeler que l’Algérie n’a reçu, à l’heure actuelle, qu’environ 900.000 doses de vaccins. Le nombre de personnes vaccinées dépasse à peine le 1 %. Ce qui place notre pays en queue de peloton en la matière.
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid avait affirmé que la campagne de vaccination contre la Covid-19 “s’accélèrera” avril courant, avec la réception de 920.000 doses du vaccin Sputnik-V. Il se trouve qu’on est en fin du mois d’avril alors que la campagne de vaccination est au même point depuis des mois, et que les doses promises ne sont toujours pas arrivées.
Le Premier Ministre, Abdelaziz Djerad, avait demandé au ministre de la Santé, lors de la dernière réunion du Gouvernement, de veiller à résorber les retards constatés dans les livraisons des vaccins anti-COVID-19 déjà commandés”.
Interrogé sur la faible cadence d’acquisition des vaccins, le directeur général de l’institut Pasteur, Dr. Fawzi Derrar a précisé que l’Algérie avait signé des contrats avec plusieurs laboratoires, dont Sinopharm et Pfizer, annonçant la réception en mai prochain d’une quantité de vaccins de ces deux laboratoires.
Les indicateurs épidémiologiques actuels sont “alarmants”
Les indicateurs épidémiologiques actuels relatifs au Covid-19 et aux nouveaux variants sont “alarmants”, ont mis en garde le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), et le Chef de service d’épidémiologie et de médecine préventive à l’Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) de Blida, Pr. Abderezzak Bouamra.
Invités de l’émission “Al Siha fi ousbouu”, les deux spécialistes ont affirmé que l’apparition d’une troisième vague était possible, notamment après le laisser aller observé ces dernières semaines chez les citoyens quant au respect des mesures barrières, outre la courbe ascendante des contaminations et l’augmentation du nombre des cas atteints des variants Britannique et Nigérian.
Soulignant l’importance de la vigilance, ils ont mis garde contre une augmentation possible des cas d’atteinte par le virus originel et les variants qui sont, ont-t-ils dit, “une épidémie dans l’épidémie”.
Concernant les variants, le DG de l’IPA a indiqué qu’en dépit de leur faible nombre actuellement l’on observe une augmentation des cas, rappelant par la même occasion les capacités de l’Institut en matière des détections des nouveaux variants.
Seuls les variants britannique et nigérian circulent en Algérie, a-t-il ajouté, relevant au sujet du variant Indien de faibles données, d’autant que les producteurs de vaccins œuvrent à adapter leurs produits au virus originel et aux variants.
Abir N.