L’Organisation nationale des retraités affiliés à la Caisse nationale de retraite (CNR) a exprimé son profond mécontentement face au retard dans la revalorisation des pensions du mois de mai et l’application des augmentations décidées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Dans un communiqué daté du 8 juin, l’organisation a dénoncé le « silence injustifié » de la direction de la Caisse nationale de retraite ainsi que du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale sur ce dossier sensible.
Elle a appelé ces deux institutions à assumer pleinement leurs responsabilités, à clarifier immédiatement le sort de la revalorisation et des augmentations annoncées, et à engager un dialogue sérieux avec les représentants des retraités pour garantir la mise en œuvre effective des promesses présidentielles.
L’organisation a également souligné que les retraités sont de plus en plus nombreux à réclamer des explications concernant le sort de la revalorisation de mai, d’autant que les engagements ont été répétés sans qu’aucune concrétisation ne soit visible, malgré les directives du chef de l’État.
Elle a précisé que sa présidente avait pris contact directement avec la direction générale de la CNR au début du mois de mai 2025, et que celle-ci avait assuré que les augmentations seraient versées à temps, ce qui n’a finalement pas été le cas.
L’organisation a qualifié ce retard d’injustifié, affirmant qu’aucun fondement légal ne peut l’expliquer, et que ce manquement représente un mépris inacceptable envers une catégorie de citoyens ayant consacré leur vie au service de la nation et qui méritent plus de considération et de transparence.
Elle a estimé que l’absence de toute communication officielle ne fait qu’amplifier l’inquiétude des retraités, et a exigé que les autorités concernées révèlent les raisons de ce retard et répondent clairement aux interrogations légitimes.
L’organisation s’interroge également sur les véritables motifs derrière ce retard prolongé dans le versement des augmentations, rappelant que les retraités ont le droit de connaître clairement le sort de leurs droits, sans tergiversation ni reports injustifiés.
Elle a réclamé la publication d’un calendrier précis et d’un plan d’action concret pour le versement des pensions revalorisées, estimant que le silence actuel traduit un manque de volonté politique.
Enfin, elle a mis en garde contre les conséquences de ce flou persistant, qui ne fait qu’accroître la tension et le mécontentement chez les retraités, une catégorie qui mérite respect et reconnaissance, et non négligence et attente interminable.
Pour rappel, le président Abdelmadjid Tebboune a réitéré à plusieurs reprises sa volonté d’améliorer les conditions de vie des retraités, notamment à travers l’augmentation des salaires et des pensions dans le cadre de ses engagements sociaux.
Le 25 décembre 2023, lors d’un Conseil des ministres, il avait ordonné la revalorisation des salaires, de l’allocation chômage et du minimum des pensions de retraite.
En mai 2024, le président avait annoncé des augmentations des pensions et allocations de retraite allant de 10 à 15 %.
En mars dernier, il avait de nouveau affirmé son engagement à améliorer les revenus de manière progressive, en tenant compte des réalités économiques du pays, dans le respect de l’équilibre budgétaire et du pouvoir d’achat des citoyens.
R.N
LA NATION Quotidien National D'information