LA NATION Quotidien National D'information
Le président américain Donald Trump a déclaré qu’il était “engagé à acheter Gaza et à la posséder”, et a affirmé qu’il pourrait offrir des parts du territoire à d’autres pays du Moyen-Orient pour le reconstruire.
Le président américain a fait ces déclarations aux journalistes à bord de l’avion présidentiel, précisant qu’il transformerait Gaza en un site propice au développement futur et qu’il veillerait sur les Palestiniens pour s’assurer “qu’ils ne seront pas tués”. Il a ajouté : “Gaza est un emplacement immobilier de premier choix, nous ne pouvons pas le laisser. Nous allons reconstruire Gaza via d’autres pays riches du Moyen-Orient”, comme l’a rapporté la chaîne Al Jazeera.
Il a poursuivi : “Je vais examiner des cas individuels pour permettre aux réfugiés palestiniens d’entrer aux États-Unis… et des pays du Moyen-Orient accueilleront les Palestiniens après avoir parlé avec moi”.
Il a affirmé que “les Palestiniens ne voudront pas revenir à Gaza si nous leur offrons une meilleure alternative” et a accusé le mouvement islamiste Hamas d’avoir été “catastrophique” pour la région. Il a également déclaré que les prisonniers libérés samedi de Gaza “avaient l’air d’être sortis d’un four crématoire”.
Trump a annoncé qu’il rencontrerait le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Il a également confirmé que de nombreux pays du Moyen-Orient accueilleraient les Palestiniens après avoir discuté avec lui.
Des rapports récents ont indiqué que trois hauts responsables jordaniens ont révélé sous couvert d’anonymat que le roi de Jordanie comptait avertir Trump lors de leur réunion prévue le 11 février à Washington que cette proposition était une recette pour le radicalisme, qui sèmerait le chaos au Moyen-Orient et mettrait en danger la paix entre le royaume et Israël.
Le Hamas “condamne fermement”
Le Mouvement de résistance palestinien Hamas a fermement condamné lundi les déclarations du président américain Donald Trump sur “l’achat et la possession de Ghaza”, soulignant qu’elles reflètent “une profonde ignorance de la réalité de la cause palestinienne et de la région”. Dans un communiqué, le membre du bureau politique du Hamas, Izzat al-Rishq, a déclaré: “Ghaza n’est pas une propriété qui peut être achetée et vendue, mais plutôt une partie intégrante de notre terre palestinienne occupée”. Et de poursuivre: “Notre peuple palestinien contrecarrera tous les plans de déplacement et de déportation, et Ghaza appartient à son peuple, et il ne la quittera pas, sauf pour se rendre dans ses villes et villages occupés en 1948”. La réaction du Hamas fait suite aux déclarations dimanche du président Trump qui s’est dit “déterminé à acheter et à posséder Ghaza”. Elle fait suite également aux récentes déclarations de Trump, selon lesquelles, les Etats-Unis envisagent de “prendre le contrôle” de Ghaza, un plan qui a provoqué un tollé international.
R.I
