Accueil / National / Nouvel ambassadeur du Mali à Alger : Bamako revient à de meilleurs sentiments

Nouvel ambassadeur du Mali à Alger : Bamako revient à de meilleurs sentiments

Le général Mohamed Amaga Dolo est le nouvel ambassadeur du Mali en Algérie. Alors qu’il attend son agrément, ses dernières déclarations le donnent comme le messager de bon office de Bamako à Alger.

Lors de l’audience qui lui a accordé le chef de la transition malienne, Assimi Goïta, le 20 février dernier, Mohamed Amaga Dolo a tenu des propos qui tranchent avec le discours officiel malien depuis l’arrivée du nouveau pouvoir : «L’Algérie est un pays frère, un pays ami, et un pays avec lequel on a beaucoup de liens, des liens géographiques, des liens historiques, des liens séculaires et des liens économiques».

« Je sors très réconforté de l’audience avec des orientations du président de la transition, dans le cadre de la relance et du renforcement des relations de la coopération entre le Mali et l’Algérie, tout en respectant les trois principes constitutionnels, qui guident désormais l’action publique au Mali. Avec les orientations que je viens de recevoir de la part du Général d’armée Assimi Goïta, président de la transition et chef de l’État, me permettront de bien conduire ma mission autant qu’ambassadeur du Mali, le niveau du potentiel est extraordinaire en Algérie », a-t-il ajouté.

Le discours est nouveau, l’homme est d’une stature à la mesure des enjeux, de la situation et de la profondeur de la crise qui secoue les relations entre les deux pays.

La nomination du général Mohamed Amaga Dolo, ancien chef d’État-major de Assimi Goïta, s’apparente à une volonté des autorités maliennes de renouer le dialogue avec leur voisin du Nord et de renforcer la coopération entre les deux pays.

Les relations entre les deux pays se sont brusquement dégradées, peu après l’audience accordée par le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, de l’imam Mahmoud Dicko, en décembre 2023. Pour Bamako, cela représente une intervention de la part d’Alger dans les affaires internes du Mali et que l’Algérie est en train de couvrir des organisations terroristes . Ainsi, la junte a rappelé son ambassadeur et annulé les accords de paix d’Alger de 2015.

La stupéfaction est totale : Comment un pays dans un état sécuritaire aussi dégradé refuse une généreuse offre de paix avec les garanties d’un grand pays voisin non interventionniste et non expansionniste. Alors que le Mali est incapable de mener des opérations de maintien de l’ordre, faute de moyens ? Il était tout à fait clair que le nouveau pouvoir est sous influence marocaine.

La crise est devenue ouverte jusque devant l’assemblée générale des Nations unies. Après les opérations violentes menées par l’armée malienne, soutenues par les milices russes, à Tin Zaouatine, près de la frontière algérienne, l’Algérie à appelé à« mettre un terme aux violations des armées privées utilisées par certains pays ».

Le représentant algérien à l’ONU, avait réclamé des sanctions contre les auteurs de ces exactions. « En Conseil de sécurité et à l’Assemblée générale, nous essayons de trouver une formule concernant ces agissements et les sanctions qui en découleraient ».

Force est de constater que pour l’Algérie, la crise malienne ne trouvera son dénouement que dans un processus politique. Les accords de paix de 2015 resteront la clef de toutes solutions. C’est le souhait le plus cher d’Alger pour un pays très proche qui est le Mali.

Sid Ali

A propos LA NATION

Voir Aussi

Campagne nationale de reboisement : plus de 1,3 million d’arbres plantés

Ce chiffre a été atteint grâce au soutien massif de la société civile, toutes catégories …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *