En vrac par Madjid Khelassi
Confinement , distanciation sociale, quatorzaine , isolement…Le Coronavirus fait valser le vocabulaire, et, telle une balle de la roulette russe, il donne la trouille sans se soucier qui sera la prochaine victime.
Nous sommes en guerre…disent à l’unisson les dirigeants et médecins de la planète. Surfant sur les frontières et les continents , le virus fige la terre entière dans un CDI ( confinement à durée indéterminée) non programmé. En Chine , après avoir eu son apogée , le virus est nette régression après des mesures drastiques. En Europe latine( France, Italie , Espagne),le bilan est effarant et en attendant l’après- pic de l’épidémie , gouvernants et scientifiques planchent sur le( peut-être) remède miracle ( la Chloroquine) et rationnent les avis au goutte à goutte.
En Algérie, on confine , « on couvre- feu » , on envisage la thérapie anti-paludéenne et compte les sous qui restent et les sous à économiser.
Tebboune ordonne la réduction des dépenses publiques et les investissements de la Sonatrach , l’interdiction de faire appel aux bureaux d’études étrangers, ce qui permettra d’économiser 7 millards de dollars par an. Réduction également dans le montant de la facture alimentaire qui passe de 41à 31 milliards de dollars. Et des dépenses du budget de fonctionnement de l’état de 30% sans toutefois toucher les charges et les salaires.
En dernier lieu, le président de la république demande à Sonatrach de réduire de 14 à 7 milliards de dollars( -50%)ses charges d’exploitation et les dépenses d’investissement afin de préserver les réserves de change.
Austérité et Coronavirus…dans le plus riche pays d’Afrique. Pendant 20 ans, les ex gouvernants du pays ont cultivé la rapine et raffiné le pillage. Résultat des courses , l´Algérie compte ses sous comme une épicière aux abois.
7 milliards par-ci, 10 milliards par là , encore 7 milliards ici, à économiser.
Sonatrach , bureaux d’études étrangers , facture alimentaire…Nos sous racontent toujours l’aisance et le deuil. La bombance et le retour de manivelle.
Corona , austérité , pétrole agonisant…La dèche ne se raconte pas. Elle se vit . 1000 milliards de dollars partis voyager…en Aller-simple et nous voici dans un retour sans escale. Attacher vos ceintures et serrez les. On rognera sur tout…sauf sur les salaires barbelés des députés , des ministres , des walis , des hauts gradés.
Cela étant , Corona ou autre , l’Algérie est plus abonné aux désastres qu’aux bonheur. Khalifabank, autoroute Est-Ouest ,l’affaire Sonatrach en séries , la Issaba…vous constaterez que c’est uniquement la qualité du cauchemar qui change. Mais cette fois-ci, confinons, confinons, c’est notre dernière planche de salut.
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