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Investiture de Joe Biden : l’Amérique attendue au tournant…

Aujourd’hui, le mercredi 20 janvier 2021, Joe Biden, nouveau président des États-Unis prêtera serment lors de son investiture à Washington. Son prédécesseur Donald Trump, qui a prévu de ne pas assister à l’investiture de son rival gagnant, quittera la capitale fédérale américaine aujourd’hui à quelque heure de l’investiture de son successeur.

Il s’envolera depuis la base d’Andrews (Maryland) pour la dernière fois à bord de l’avion réservé aux présidents en exercice : le Air Force One.

Cette sortie par la petite porte, du président le plus controversé de l’histoire des États-Unis a aussi pour but le fait, que Donald Trump ne félicitera pas son successeur pour son accession à la Maison-Blanche.

C’est les derniers maux de Trump, dans une présidence qui aura été marqué par de grands écarts politiques nationaux et internationaux et que la nouvelle administration américaine aura du mal à réparer.

C’est aujourd’hui à midi que Joe Biden, vice-président des États-Unis sous l’ère Obama, deviendra le 46e président des États-Unis.  Et c’est dans un contexte encore marqué par le coup de force des pro-Trump sur le Capitole, que s’organisent les festivités de l’investiture. Et c’est aussi dans Washington transformée en camp retranché (20 000 militaires et des centaines de policiers) que Joe Biden prêtera serment, pour commencer dès mercredi midi son job de 46e président des États-Unis.

Lady Gaga, que Joe Biden appelle sa grande amie chantera l’hymne national américain.  Avec peut-être l’actrice et chanteuse Jennifer Lopez.

Convier des stars lors de la prestation de serment des présidents est une tradition aux États-Unis.

Barack Obama s’était entouré pour ce rite, de la fabuleuse Aretha Franklin et aussi de Bruce Springsteen, Shakira et de Stevie Wonder.

Côté personnalités politiques, Bill Clinton, George W.Bush, Barack Obama ont prévu d’assister à la cérémonie d’investiture.

Sitôt la cérémonie expédiée…Un immense chantier attend le nouveau locataire du Bureau oval.

Joe Biden, aura sur le plan local à s’attaquer en priorité à l’hécatombe causée par la pandémie du Covid-19, à la fracture raciale et à rassurer ses concitoyens terriblement affectés par 4 ans de houleuse présidence de Trump. Mais c’est à l’international que Joe Biden est attendu.

De nombreux pays, en effet s’attendent à ce que Mr Biden via son secrétaire d’état Antony Blinken tourne définitivement la page des années Trump en matière de politique étrangère.

Des dossiers brûlants, et c’est peu dire, comme la guerre commerciale avec la Chine, les relations en zigzag avec la Russie, les tensions au Moyen-Orient.

Du pain sur la planche pour la nouvelle administration américaine, et in fine pour le nouveau secrétaire d’état américain décidé, à corriger la diplomatie erratique et impulsive de Donald Trump.

Quid des relations avec l’Iran et de son hobby nucléaire, et dont Trump a carrément déchiré l’accord?

Au Proche-Orient, il s’agira de rééquilibrer la politique étrangère américaine alignée sur l’agenda de Netanyahu pendant le mandat de Trump.

Corriger les «méfaits» sur les palestiniens avec le fait accompli d’une ambassade américaine à Jérusalem, enterrant de facto toute revendication palestinienne sur la ville sainte.

Plus près de nous, la reconnaissance des États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental peut- être remise en cause. Ce qui pourra redimensionner un conflit qui dure depuis presque 50 ans.

Et, comme promesse de campagne de Joe Biden, les États-Unis renoueront avec l’accord sur le climat et retrouver le fauteuil vacant de l’accord de Paris signé par 195 pays, ainsi que le retour de l’Amérique dans les instances internationales telles que l’OMS que Trump a quitté avec fracas et en suspendant la contribution américaine à l’organisation sanitaire mondiale.

L’accession de Joe Biden au fauteuil de président des États-Unis dissipera-t-elle les mystères qui continuent de ne pas nous expliquer notre rapport à l’Amérique ? Toute la question est la !

Madjid khelassi

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