Le Premier Ministre anglais, Boris Johnson, décide de reconfiner Londres et le sud de l’Angleterre, pour tenter de juguler une envolée des contaminations attribuée à une nouvelle souche du SARS-Cov-2, qui contient 23 mutations.
Cette nouvelle souche est aujourd’hui à l’origine de 62% des contaminations enregistrées à Londres et 59% dans le sud-est de l’île.
On efface tout et en recommence ! Reconfinement toute !
Déjà soumises à des restrictions contraignantes, les habitants de la capitale anglaise et ceux du sud de l’Angleterre sont désormais placés au 4e niveau d’alerte, le plus élevé à l’échelle du combat contre le Covid.
Question : cette nouvelle souche remet-elle en cause le ou les vaccins conçus pour combattre la pandémie ? En tout cas, les Pays-Bas, la Belgique, l’Italie, la France donnent un tour de vis plus draconien au reconfinement. Le monde est chaque jour dans un émoi différent de la veille. Graphiques, chiffres des contaminés au quotidien, courbes zigzaguant avec le virus, le bilan est rendu chaque jour dans une abscisse démoralisante et dans une atmosphère de fin du monde.
Le monde redeviendra-t-il comme avant ? Rien n’est moins sûr car la mondialisation heureuse et le marché dominant laissent place via cette pandémie à un chacun pour soi édifiant. Qu’en est-il chez nous, dans un pays à l’espoir désespéré bien avant la Covid ?
Avant-hier, notre ministre de la Santé fut malmené à l’APN, par des députés lui reprochant une gestion sélective (géographiquement) de la pandémie. « Ne me faites pas porter 30 ans de gestion catastrophique de notre système de santé »…a répondu le ministre.
Ce n’est pas moi, c’est l’autre…Vieille excuse bien algérienne qui se fracasse, cette fois-ci, sur un système de santé surréaliste et mis à nu par la pandémie. Et gifle mémorable sur la tronche de dirigeants accrochés à l’éternelle vision bureaucratique de la santé publique et de tout le reste.
