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Les exportations algériennes de GNL ont continué de reculer pour le deuxième mois consécutif en juillet dernier, atteignant leur niveau le plus bas depuis deux ans, en raison de l’augmentation de la consommation d’électricité à des niveaux sans précédent localement.
Des données récentes montrent que les exportations totales de GNL de l’Algérie ont diminué à 6,69 millions de tonnes, pendant la période de janvier à juillet 2024, contre 7,35 millions de tonnes pour la même période en 2023.
Cette baisse intervient après que les exportations algériennes de GNL ont atteint en 2023 leur niveau le plus élevé depuis 2010, se classant au premier rang en Afrique avec un volume de 12,9 millions de tonnes, contre 10,2 millions de tonnes en 2022.
Certains analystes estiment que la demande historique en électricité au niveau local, enregistrée en juillet dernier, est l’une des principales causes de la diminution des exportations algériennes de GNL ; la production d’électricité en Algérie dépend encore presque entièrement du gaz.
Selon des données récentes, les exportations algériennes de GNL ont chuté en juillet dernier à 0,711 million de tonnes, contre 1,04 million de tonnes le même mois en 2023, atteignant ainsi leur niveau le plus bas depuis juillet 2022, où les exportations s’élevaient à 0,677 million de tonnes.
Sur une base annuelle, les exportations algériennes de GNL ont diminué en janvier dernier à 1,04 million de tonnes, contre 1,13 million de tonnes le mois correspondant de l’année précédente.
En février dernier, les exportations algériennes de GNL ont chuté sur une base mensuelle à 0,983 million de tonnes, bien qu’elles soient supérieures à celles du mois correspondant de 2023, qui étaient de 0,832 million de tonnes.
Cette tendance de baisse mensuelle s’est poursuivie en mars dernier à 0,951 million de tonnes, mais elle reste supérieure au niveau du même mois en 2023, qui était de 0,944 million de tonnes.
Les exportations algériennes de GNL ont recommencé à augmenter sur une base mensuelle en avril dernier à 1,12 million de tonnes, bien que ce chiffre soit en baisse par rapport au mois correspondant de l’année précédente (1,21 million de tonnes).
Elles ont continué à croître pour le deuxième mois consécutif en mai dernier, atteignant 1,14 million de tonnes, contre 1,09 million de tonnes le même mois de 2023.
En juin dernier, les exportations ont diminué, tant sur une base annuelle que mensuelle, à 1,001 million de tonnes, contre 1,09 million de tonnes le même mois de l’année précédente.
La demande en électricité est-elle la cause ?
Le mix énergétique pour la production d’électricité en Algérie repose presque entièrement sur le gaz naturel, à hauteur de 96 à 98 %. Avec la vague de chaleur que connaît le pays, cela a entraîné une demande d’électricité atteignant des niveaux historiques, augmentant ainsi la consommation de gaz.
Depuis la mi-juillet dernier, la demande d’électricité en Algérie a atteint des niveaux sans précédent, atteignant fin juillet un nouveau record de 19,54 gigawatts.
La société Sonelgaz attribue cette augmentation record de la consommation d’électricité à la vague de chaleur et à l’augmentation de l’humidité, ce qui est l’un des principaux facteurs de la baisse des exportations algériennes de GNL.
La production d’électricité de l’Algérie avait diminué l’année dernière de 5,8 % à 85,9 térawattheures, contre 91,2 térawattheures en 2022, selon les données de l’Institut de l’énergie britannique.
L’Agence internationale de l’énergie avait prévu que la demande d’électricité en Algérie devrait croître à un rythme annuel moyen de 5,2 % entre 2024 et 2026, avec des prévisions de maintien de la domination du gaz dans le mix électrique à hauteur de 99 % jusqu’en 2026.
Les pays européens accaparent la majorité des exportations
Un rapport intitulé “Mise à jour des marchés du GNL arabes et mondiaux pour le premier semestre 2024” a révélé que la majorité des expéditions de gaz algérien entre janvier et fin juillet dernier étaient destinées aux pays européens, notamment la Turquie et la France.
Selon un rapport publié par l’unité de recherche énergétique de la plateforme “Taqa”, la Turquie a été le principal pays récipiendaire du GNL algérien, avec un volume de 2,17 millions de tonnes au premier semestre de cette année, suivie par la France avec 1,56 million de tonnes.
L’Italie et l’Espagne ont importé environ 0,95 million de tonnes chacune, tandis que les importations du Royaume-Uni ont atteint environ 0,20 million de tonnes, en plus de 0,42 million de tonnes pour d’autres pays tels que le Japon et la Thaïlande, au cours du premier semestre de l’année.
Mah. B
