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Elections locales : la participation du FFS empêchera les tentatives d'”isolement” de la Kabylie

Hassen Kacimi, spécialiste des questions géopolitiques et de migrations, pense que la décision du FFS de prendre part au scrutin du 27 novembre marquera un tournant politique dans la région.

La participation du Front des Forces socialistes (FFS) aux prochaines élections locales empêchera les tentatives d'”isolement” de la Kabylie, a affirmé, dimanche à Alger, Hassen Kacimi, spécialiste des questions géopolitiques et de migrations, assurant que ces agissements font partie d’un “plan subversif” visant à attenter à l’unité de l’Algérie.

“Le FFS a toujours été au rendez-vous de l’histoire. C’est une décision courageuse de participer aux prochaines élections locales et si l’on doit en tirer des enseignements, c’est qu’elle permettra de faire barrage aux tentatives d’isolement de la Kabylie”, a déclaré M. Kacimi sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.

Tout en relevant que le pays traverse actuellement “une période difficile”, il a soutenu que les tentatives en question s’inscrivent dans “un plan subversif qui a été heureusement déjoué”, notant qu’il existe “autour de ces menaces, beaucoup d’intérêts qui essaient d’affaiblir l’Algérie et de ralentir l’Etat”.

Aussi, il considère que “les conflits et les divisions en période de crise doivent absolument être évités”, assurant que les partis politiques qui “continuent à appeler au boycott, évoluent vers un radicalisme politique”.

Ceci, poursuit-il, en exerçant des “pressions sur l’Etat et les gouvernants et en tentant de déplacer les luttes politiques sur un terrain extra légal”. Se faisant, ajoute l’intervenant, ces parties “glissent de manière dangereuse et imprudente vers la subversion”, plaidant pour “la mobilisation et le rassemblement” de tous les citoyens afin de “défendre les intérêts de la nation”.

Interrogé sur le projet du Plan du gouvernement, soumis au débat cette semaine au Parlement, et plus précisément sur la question de la décentralisation des affaires de l’Etat, l’hôte de la radio a estimé qu’un pays “aussi vaste que l’Algérie ne peut absolument pas être géré à partir d’Alger”, appelant à “la décentralisation de tous les secteurs et des prérogatives en particulier dans les territoires où des problèmes sont constatés”.

Tout en notant que “la commune est la cellule de base décentralisée de l’Etat”, il a déploré que celle-ci soit dans une “situation préoccupante” en raison des déficits en ressources financières, d’où, selon lui, “l’urgence d’une réforme” des collectivités locales, incluant les finances locales, avant de souligner l’existence d'”un gros problème de gestion de la ville” et de rappeler que la loi 2006 d’orientation de la ville “n’a jamais été mise en œuvre”.

Par ailleurs, M. Kacimi a abordé la nécessité de “renforcer” un front interne “gravement fragilisé depuis 30 ans par divers événements”, citant ceux de 1988, 1991, 2019 et de 2020, mettant en cause “des tentatives de déstabilisation de l’Etat”, se félicitant, néanmoins, que “la résilience” de ses institutions, en sus de la mobilisation de la population et de l’Armée nationale populaire (ANP), ait empêché cela.

Dans ce chapitre, il a rappelé la tournure prise dans certains pays à la suite de ce qui était convenu d’appeler “le printemps arabe”, tout en fustigeant le rôle “subversif” de certaines associations et Organisations non gouvernementales (ONG) internationales connues, à l’instar de l’Ifri, Optor, Canvas et Soros, avant de rappeler “l’infiltration” par certaines d’elles du Hirak ainsi que l’implication d’ONG, associations et personnalités algériennes. “Il est temps que toutes ces personnes rendent des comptes devant la justice”, a-t-il martelé, mettant en garde contre “des menaces plus fortes à venir”, d’où, argumente-t-il, “la nécessité d’aller vite et fort vers la mise en œuvre du programme du président de la République s’agissant de la réforme structurelle de tous les secteurs pour y faire face”.

Evoquant, enfin, la problématique de l’immigration illégale en Algérie, le spécialiste en la question la qualifie de “massive”, le pays ayant reçu ces dernières années pas moins de 42 nationalités, au moment où “l’Europe ferme ses frontières”.

Il a également considéré que cette question a été “instrumentalisée”, arguant de la mise en œuvre du “Plan Clearing”, financé par une ONG du milliardaire sioniste Gorges Soros, visant à faire déplacer en Algérie entre 20 à 30 millions de migrants issus de l’ethnie des “Haoussas”. Ces “kurdes du Sahel” voulant, in fine, faire de notre pays une “terre d’échange”, assure-t-il, avant de mettre également en garde contre la migration afghane, laquelle est en train de “se redéployer” à la suite des derniers développements connus dans le pays. 

R. N. et APS

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