Le président Tebboune a décidé de l’instauration d’une allocution annuelle qu’il prononcera devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès.
Désormais, à partir de cette fin d’année 2023, le président de la République se pliera à cet exercice institutionnel qui portera le nom de “discours sur l’état de la Nation”.
L’information a circulé dans les salles de rédactions depuis quelques jours et confirmée hier par l’agence Algérie presse (APS). La rencontre était, vraisemblablement, programmée pour la journée d’hier. Le journal El Watan, se référant au député MSP Ahmed Saddouk que les députés ont été informés dimanche soir du report de cette rencontre.
Des sources parlementaires ont indiqué que le discours du président devant les parlementaires des deux chambres aura lieu le 25 décembre prochain.
L’unique fois où le Parlement a été convoqué par un chef de l’Etat remonte à 2016, sous le règne de Abdelaziz Bouteflika et le but était, de réviser la Constitution pour lui permettre de briguer un quatrième mandat. Non soumis à débat, les parlementaires, réunis ce jour-là en congrès extraordinaire, ont effectivement adopté à une large majorité une réforme de la Constitution voulue par l’ancien Président.
Mais la seule fois où le président de la république a prononcé un discours devant les députés de l’Assemblée nationale et dans l’hémicycle, c’était le défunt président Chadli Bendjedid quelque temps avant la guerre du Golfe en 1990.
Cela dit, la constitution algérienne stipule que le Président de la république a toutes les prérogatives de réunir le Parlement. L’article 150 de la loi fondamentale précise « qu’il est permis au président de la République d’adresser un message au Parlement».
Exceptionnellement, le discours que prononcera le président Tebboune en cette fin d’année 2023, revêt un cachet particulier. Il intervient à l’occasion du 4e anniversaire de son investiture à la tête de l’Etat.
Le discours attendu sur l’état de la Nation sera l’occasion pour lui de revenir sur les réalisations de l’année qui prend fin. A la fois état des lieux de l’année qui s’écoule, ce discours sera l’occasion de faire le point sur la situation politique, économique, sociale ainsi que la politique étrangère du pays, et aussi d’évoquer les perspectives pour l’année suivante.
Sid Ali
